De retour de la Belgique, ce vendredi 11
novembre 2016, où il avait participé à la première édition du Festival des arts
vodoun, Sagbohan Danialou a dévoilé les retombées de l’événement pour le Bénin.
On
retient du point fait par Sagbohan Danialou que le festival des arts
vodoun a été « un succès total ». Et il illustre ses propos par des
retombées du festival pour le Bénin. En parlant de retombées, Sagbohan Danialou
se dit ému par l’enthousiasme des Européens autour du concert qu’il a animé en
Belgique et en Allemagne. « J’ai vu des prêtre en soutane danser les
rythmes Vodoun. C’était inédit », s’est-il réjoui. Et il annonce déjà, l’arrivée au Bénin, de plusieurs
touristes européens pour découvrir le Vodoun. « J’ai déjà des élèves qui
s’annoncent pour venir apprendre les
percussions vodoun parce qu’ils ont été fous de joie lors du festival », a
expliqué l’homme-orchestre. Et il précise : « Ils sont heureux de venir au
Bénin pour étudier certaines choses du Vodoun. J’ai été très impressionné ». Il en est ainsi parce
que, selon Sagbahan Danialou, grâce au festival vodoun, ils ont compris
que : «…le Vodoun, c’est beaucoup de percussions, c’est beaucoup de
mélodies, c’est beaucoup de musiques. Pour moi, le Vodoun, c’est un art ».
Une attitude qui, selon lui, vient de changer le regard de diable que les gens avaient sur le vodoun. Sagbohan
Danialou se dit plus heureux de voir,
lors du concert qu’il a animé dans le cadre de ce festival, «…des gens qui ne sont même pas africains
esquisser des pas de danse de Vodoun. C’était très émouvant ». Et par
rapport à l’arrivée annoncée des Européens (au Bénin, Sagbohan Danialou mesure
déjà l’aspect économique de la chose. « Quand ces gens viendront dans
notre pays, ils vont sans doute louer des hôtels, ils vont manger, ils vont
acheter des choses en souvenir, ils apprendront beaucoup de notre culture et
ils parleront de notre pays une fois
qu’ils seront chez eux. Et tout ça, ce sont des devises pour notre pays »,
a fait remarquer Sagbohan Danialou. Saisissant la même occasion,
l’homme-orchestre a clarifié davantage le concept de ce festival que beaucoup
ont tôt fait de critiquer. Pour lui donc, le festival des arts Vodoun, c’est un festival
culturel ». Il ne s’agit pas donc, selon la compréhension de certains, de
transporter les vodoun du Bénin à l’extérieur,
mais d’exhiber l’aspect culturel du vodoun afin d’éviter sa
diabolisation. Les arts vodouns qui passent selon ses explications, par, entre
autres, les musiques vodouns telles "le Gancoco", "le Hounnou",
"le Kpahlouè", "le Gozin", "le Tchinkoumin", "le
Adjahoun" et consorts. Et c’est pourquoi, il a invité les organisateurs,
à expliquer davantage, le concept du
festival aux Béninois. Et pour y arriver, l’homme-orchestre propose plus de
communication autour de l’événement pour la prochaine édition. « Pour la prochaine édition, j’aurais
souhaité qu’il y ait plus de communication, surtout pour montrer les côtés positifs du
Vodoun. Pour des gens, le Vodoun est diabolisé. C’est très grave »,
a-t-il suggéré aux organisateurs du festival.
Donatien GBAGUIDI
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