vendredi 20 janvier 2017

Coopération artistique entre BenBel et Metx: Le belge Falk Schrauwen joue déjà « le Gangan »



Falk Schrauwen ici en pleine démonstration

Le brassage artistique entre l'association belge Metx et celle béninoise BenBel vient d'accoucher de deux bonnes nouvelles. Et elles sont bien intéressantes pour la promotion de la musique béninoise à l'échelle internationale.





Ejaspapa (en chapeau), Luc Mishalle (au milieu) et Jean-Marc Dèdji
La première bonne nouvelle, c'est que le « Gangan »  peut désormais résonner en Belgique et en Europe. Ce petit  tambour à cordes que l'on tient dans ses aisselles pour le faire résonner à l'aide d'une baguette pour accompagner notamment les revenants encore appelés Egou-gouns ou encore  «kouvito » en langue locale fongbé, reste en effet, inconnu en Europe. Le faire connaître, c’est le défi que s’est lancé Falk Schrauwen. Lui qui, depuis environ un mois, dans le cadre de la collaboration entre les associations BenBel et Metx, est allé à l'école du spécialiste Fiacre Hounkpè à Ouidah. Une cité historique dans laquelle il a opéré son immersion dans les réalités locales auxquelles il dit s’adapter « pour apprendre malgré les difficultés ». Et il a vraiment appris. Désormais, Falk Schrauwen peut manier avec dextérité et professionnalisme, le Gangan pour avoir été initié au « atchadjou » et consorts. Des notes qu'il dit transcrire pour les promouvoir en Belgique et en Europe, afin d'en faire un véritable centre d'intérêt dans ses recherches.
L'autre bonne nouvelle de cette collaboration reste la formation de cinq  fanfaristes de l'association Imonlè Christi. Une association née depuis le 4 avril 1977, la première, au Bénin, qui fait la promotion du rythme fanfare, outre l’orchestre de la gendarmerie nationale du Bénin. Et qui a aussi, selon les explications de son président, Jean-Marc Dèdji, fabriqué beaucoup de stars, mais qui, pour finir, ont laissé mourir la fanfare. A l'exception bien sûr de Sègbégnon Jean Gnonlonfoun, alias « Ejaspapa », percussionniste et  ancien sociétaire de l'association Imonlè Christi qui a œuvré pour cette collaboration entre son association BenBel et celle belge, Metx, présidée par Luc Mishalle. Et il dit avoir des raisons suffisantes de ressusciter la fanfare. « Si j'ai pu être ce que je suis aujourd'hui, c’est bien grâce à la fanfare. Je me dois donc de lui redonner vie », a-t-il fait observer. De cette formation de deux semaines, des titres tels que « Aguéché »,  « Apéto », « Mikpa Jésu » et bien d’autres sont enregistrés. Des enregistrements que Luc Mishalle promet transcrire pour les promouvoir en Belgique et en Europe. D'ores et déjà, les cinq fanfaristes formés sont annoncés sur le festival « Ago » qui se tiendra bientôt en Belgique. Un événement sur lequel  l'expertise des responsables de l’association des managers Actifs des artistes du Bénin (AmacaB) est sollicité. Une association qui a promis, par le biais de son président, Eusèbe Dossou, apporter tout son savoir-faire pour que le festival connaisse l’éclat attendu.


Donatien GBAGUIDI

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