Dans la galère générée par la rareté des activités
culturelles et artistiques, nos nerfs souffrent. Oui, ils sont tendus. Et
parfois, l’adrénaline devient plus généreux et prend possession de notre être.
Puis, il emporte tout de notre fierté et nous soumet aux propos blessants, nous
arrache le contrôle de nos faits et gestes. Et il nous propulse dans les flots
des injures difficilement oubliables qu’étant nous-même, nous n’oserions jamais
proférer. J’ai suivi, à titre illustratif, la scène d’un pugilat manqué au
Stade de l’Amitié, au sortir d’une émission culturelle grand-public entre deux
amis, un partisan de la gestion du
Ministre du Tourisme et de la culture, Ange N’Koué et un journaliste culturel averti.
Nous étions en pleines Journées Médias 2017.
Et pourtant, ils étaient tous les
deux, des amis inséparables. De pareils exemples sont légion, actuellement. Il
n’est plus rare de voir aujourd’hui, deux acteurs culturels se refuser de se
serrer les mains, s’embrasser avec amour, juste parce que sujets aux invectives
dans un débat de pro et de contre la gestion actuelle du secteur des arts et de
la culture. Humblement, le chroniqueur que je suis, pense bien qu’il est temps,
de descendre de notre piédestal et de revenir en nous-même, en nous soustrayant
de la fréquente vertigineuse montée de l’adrénaline qui assujettit nos nerfs à
la tension. Pour y arriver, le Festival international de théâtre du Bénin
(FITHEB) nous propose une thérapie toute simple. Il s’agit du projet "Tous
au Fitheb" que son directeur, Erick-Hector Hounkpê a pu sortir de son
génie créateur pour nous détendre. Le coup d’envoi de cette initiative qui
ambitionne de nous redonner la joie de nous retrouver dans une salle de spectacle pour déguster des représentations
théâtrales sera donné ce mardi 16 mai 2017 au Fitheb, à partir de 17Heures. Et c’est parti pour trois jours de spectacle,
chaque semaine, à savoir, le mardi, mercredi et jeudi ! Ce, jusqu’à la fin
du mois de mai, avec tacite reconduction. Quoi de plus intéressant, de nous
retrouver autour de la culture, celle-là que
nous aimons, chérissons et défendons si tant, mais qui, par malheur, du
fait d’une situation certainement conjoncturelle,
nous divise et nous éloigne du sacré devoir de nous unir ? De toute façon,
le Fitheb nous offre l’opportunité de nous
retrouver pour parler le langage le plus commun à nous tous, celui du
théâtre, donc de la culture. Et quand je vois dans la programmation du mois de
mai, des spectacles de la trempe de "Le Kleenex qui tue", une
mise en scène de Kamarou-Dine Arékpa, "Adjihouto",
mis en scène par Humbert "Le Bishop", "Il faut jouir des fruits de
ses efforts", une mise en scène de Félicien Tchanhoun et consorts,
je suis davantage excité de voir le mardi 16 mai 2017, la date fatidique. Et
cette excitation, je présume qu’étant tous des amoureux de la culture, vous la
ressentez également. Joignons- nous donc à la jeune équipe de bénévoles qui a
cuisiné avec Erick-Hector Hounkpê, ce projet qui aujourd’hui, se retrouve à la
phase de la concrétisation pour nous offrir la thérapie du rire, de nous
détendre et de nous divertir sans payer le moindre copeck. Ce sera assurément,
notre façon à nous, d’encourager l’initiative et de démontrer à la face du
monde qu’avec la culture, nous sommes bien capables de nous unir et de parler sans
invectives et bagarre. Allons donc tous nous détendre au
Fitheb !
Donatien GBAGUIDI
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