Le chanteur emblématique jamaïcain,
Bob Marley, décédé le 11 mai 1981 a été célébré, une fois de plus, par l’Ensemble artistique et culturel des étudiants (EACE), ce 11 mai
2017 à l’Université d’Abomey-Calavi. Un 36ème anniversaire de décès
de l’artiste célébré, pas comme d’habitude.
00 Heure 30
minutes. Les choristes de l’Ensemble artistique et culturel de l’Université
d’Abomey-Calavi (EACE/UAC) prennent possession de leur micro et s’installent
sur le podium. Habillés en mère et père Jah, ils ajustent leur micro et testent
leur voix. Pendant ce temps, les batteurs, issus du même groupe, s’offrent
quelques minutes d’essayage de leurs instruments musicaux. Tout ceci devant une
impressionnante mobilisation de jeunes, venus de toute part, pour vivre
l’événement. Une mobilisation qui échappe à tout désordre, et qui porte un
cachet spécial à l’organisation de cette année, assurée par Euloge Tossou,
directeur de l’EACE/UAC. Une organisation qui part d’abord de l’accueil des
spectateurs. A motos, en véhicules ou à pieds, le spectateur devra d’abord se
soumettre aux consignes des agents de sécurité postés à quelques encablures du terrain de basket-ball
où se déroulent les manifestations. Des agents de sécurité, qui sont aussi des
étudiants, formés dans la Police universitaire, mais qui font preuve de
courtoisie et de professionnalisme dans l’accueil des spectateurs,
contrairement aux années précédentes.
Sur les
lieux de la célébration, le concert live a démarré avec une participation
active du public. Une participation active, cette fois-ci saine, donc sans
influence de chanvre indien ou autres stupéfiants qui inondent les spectateurs
de fumée. A 1heure 30 minutes, les spectateurs, qui, en plein air, s’offraient quelques instants de
rafraîchissement chez les tenancières de
bar retenues pour la circonstance, ont rejoint la foule. Là, l’adrénaline est montée
d’un cran. Puis, la foule des danseurs qui accompagnent les interprètes de Bob
Marley, Lucky Dubé, Alpha Blondy et
Tiken Jah Fakoly qui se succèdent sur la
scène, grossit davantage. Ça chante, ça danse, ça gesticule et ça rend le
spectacle plus plaisant et agréable à voir. Et comme si les échos de ce concert
live se répandent sur les villes
d’Abomey-Calavi et de Cotonou, d’autres spectateurs, n’hésitent plus à rallier
la foule déjà très immense. Et là, la
nuit n’a pas pu se terminer sans la fumée. Quelques cigarettes, chanvres
indiens, vers 3 heures du matin, ont été alors grillés. Mais ici, tout s’est
passé dans la mesure. Un fumeur approché dans la nuit, corps inondé de sueur,
conséquence des pas de danse qu’il exécute sans arrêt sous les notes musicales du reggae, voit inimaginable de
passer une nuit du 11 mai sans la fumée. « J’ai observé que les gens
dansent, mais vont ailleurs pour fumer avant de revenir. Moi, je ne crois pas
qu’on peut célébrer Bob Marley sans fumer une seule cigarette. C’est pourquoi
j’ai décidé de fumer cette baguette que vous voyez », s’est-il justifié,
tout en nous défendant de révéler son nom. Et des gens comme lui, il y en a beaucoup également lorsqu’on pousse
sa curiosité en se rendant au cœur des endroits ténébreux du
campus, à quelques encablures du lieu du concert. On se rend bien compte que ça
fume et ça boit. Mais tout ceci, bien loin des spectateurs venus savourer l’historique
date du 11 mai qui continue de démontrer que Bob Marley est vraiment une
légende interplanétaire. Lui qui est né le 6 février 1945, et décédé le 11 mai
1981 à Miami, aux Etats-Unis.
Donatien GBAGUIDI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire