Mathieu Bah, l'initiateur du symposium |
Exposer la richesse
des arts vodoun afin d’en faire une
attraction touristique. C’est l’objectif que vise le symposium sur les arts
vodoun, tenu le samedi 18 février 2017 dernier au palais des congrès de
Cotonou. Une initiative du promoteur culturel, Mathieu Bah, soutenu par
l’Agence nationale pour la promotion des patrimoines et le développement du tourisme.
Après les mots de bienvenue de Mathieu Bah, l’initiateur du symposium,
José Pliya, le directeur de l’Agence nationale pour la promotion des
patrimoines et le développement du tourisme, a exposé aux participants, sa
vision du tourisme. Pour lui, en effet, le tourisme est « un scénario, une
mise en scène, une histoire à raconter ». Mais, selon son constat, le
tourisme béninois doit ses difficultés d’éclosion et de visibilité à «
l’absence de scénario, de mise en scène et d’histoire à raconter ». Et c’est justement pour pallier cette défaillance qu’il
promet relever les défis qui s’imposent à l’agence qu’il dirige présentement.
Des défis qu’il compte relever avec l’apport de tous les acteurs du secteur.
Mais surtout pas, sans la contribution des arts vodoun. Et là, une
clarification s’impose. En parlant du Vodoun, « il ne faut pas confondre
le culturel et le cultuel », a précisé José Pliya. Ce qui veut dire, selon
ses propos, la revalorisation des arts vodoun, sans toucher le sacré qui relève
du spirituel. Le but étant « d’optimiser le tourisme béninois » afin
d’engranger des devises pour l’économie nationale. « Notre défi à
l’agence, c’est d’optimiser notre potentiel. Nous devons aujourd’hui être les
premiers vendeurs de notre culture », a fait observer José Pliya sous les
ovations d’une assistance acquise à la cause culturelle. Et pour y arriver,
pour ce qui concerne la valorisation des arts vodoun, José Pliya annonce la
construction des temples laïcs pour la religion endogène. Des temples dans
lesquels, des touristes nationaux comme étrangers viendront apprendre l’histoire
du Bénin et des arts vodoun. Surtout que selon Ousmane Alédji, «le répertoire
musical béninois est constitué d’environ 70% de chants vodoun ». Il faut
dire qu’à l’occasion de ce symposium, le documentaire de France 2 sur la
demande adressée par le Bénin à la France, de retourner ses biens culturels
spoliés a été diffusé. Toute chose qui a fait l’objet de vifs débats, lors du
symposium.
Donatien GBAGUIDI
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