C'est le lycée Houffon d'Abomey
qui a accueilli ce dimanche 27 mars 2016 dans la soirée, la toute première
représentation du spectacle " La bravoure de la femme Kobourou" dans
le cadre du Fitheb 2016. Il s'agit d'une mise en scène de Marcel Orou Fico
alias Bio qui donne les premiers rôles à la femme.
Donatien GBAGUIDI
La volonté du metteur en scène de
valoriser la femme à travers ce spectacle s'explique d'abord par le choix des
comédiens. Il en est ainsi parce que la cour royale de son royaume imaginaire
est constituée exclusivement de femmes à l'exception du roi lui-même. Et le metteur en scène a réussi à faire de ce
personnel féminin réuni autour du roi des êtres bien capables qui rallient
douceur, tendresse et fermeté pour accomplir sans faille leur mission dans le
royaume. Ainsi, le complot ourdi contre le royaume pour enlever le roi a été
découvert par le service de renseignement féminin et déjoué également sans
effusion de sang grâce à ces mêmes femmes. Et pourtant, comme toute réponse de
sauvetage du royaume, le roi, se fiant à la volonté des dieux, après
consultation de l'oracle, propose le sacrifice humain. Une jeune fille vierge
devra donc être sacrifiée pour conjurer le mauvais sort. Chose inhabituelle
dans le royaume, le personnel féminin, laisse exprimer là son humanisme,
s'opposant à cette solution. "Nous avons toujours fait des sacrifices
d'animaux aux dieux ici non? Pourquoi demandent-ils maintenant en sacrifice une
jumelle vierge? Moi je ne suis pas d'accord", a affirmé la reine au roi.
Une manière pour le metteur en scène de donner un visage humain à ces femmes
Kobourou qui ont "joué un rôle important dans le royaume des Kobourou,
mais qui ne sont pas valorisées". Et pour démontrer leur infaillibilité
dans le royaume, OrouFico leur fait jouer les premiers rôles dans les rituels
de sacrifice de la jumelle vierge. Un sacrifice humain qui n'a pu avoir lieu
grâce à leur bravoure que les dieux ont voulu "tester à travers cette
exigence". Une représentation qui a mobilisé environ 300 spectateurs
constitués majoritairement de jeunes élèves et quelques acteurs du théâtre.
"Votre mobilisation nous encourage à faire mieux", s'est réjoui
Marcel Orou Fico.
Donatien GBAGUIDI
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