Erick-Hector Hounkpê, le Directeur du FITHEB |
Le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb
2016), notamment, le Jononxi voulu par Erick-Hector Hounkpê a clos ses portes avec une marque déposée qui soigne davantage
l'image de la biennale.
En dépit
des doutes générés par les deux tours de l'élection présidentielle de mars
2016, la 13ème édition du Fitheb,
"le Jononxi" s'est ouverte aux Béninois et au monde entier.
C'était le mercredi 23 mars 2016 avec une table ronde de deux jours consacrée à
l'apport des 25 ans de vie de la biennale à la démocratie et au développement
du Bénin. Mais les empreintes Erick-Hector Hounkpê se sont laissées découvrir
dès le jeudi 24 mars 2016.
1er fait
d'exception: malgré les menaces de la météo locale, le nouveau directeur du
Fitheb a pris le risque de tenir l'ouverture officielle de la biennale en plain
air. Donc non plus en salle close à laquelle seulement les acteurs culturels,
personnalités et quelques privilégiés ont accès. L'intérêt ici, c'est que le
Fitheb 2016 s'est réellement rapproché du public béninois qui ne s'est
d'ailleurs pas fait prier pour rallier l'esplanade intérieure du Stade de l'Amitié Général Mathieu Kérékou pour vivre sans protocole
et aucune contrainte particulière cette messe théâtrale. C'est donc à raison
que jeunes, moins jeunes, hommes, femmes et même des badauds se sont fortement
mobilisés avec enthousiasme pour vivre leur Fitheb.
2ème fait
d'exception: le spectacle d'ouverture. Baptisé "La Nuit du songe", ce
spectacle de rêve soigneusement cuisiné après trois mois de répétitionspar le
metteur en scène attitré Alougbine Dine continue de nourrir les débats entre
critiques de théâtre et les populations. Et ceci à cause de sa qualité grandeur
nature demeurée jusqu'ici unique dans
l'histoire du Fitheb. Au total, 364 comédiens sont intervenus sur ce spectacle
d'environs 2 heures. Il s'agit d'un spectacle qui emprunte pratiquement toutes les autres disciplines artistiques
(chanson, danse, littérature...) pour exister et conforter sa position de
spectacle de rêve. A travers des gestes, le silence, des jeux d'acteurs,
"La Nuit du Songe" a plongé les spectateurs dans l'histoire politique
du Bénin (de l'époque coloniale au renouveau démocratique). Un spectacle dans
lequel les Béninois se sont réellement retrouvés, ce qui explique d'ailleurs
leur enthousiasme tout au long de la représentation.
On aurait
bien aimé que le village du Fitheb
s'aligne aussi dans cette dynamique d'exception avec par exemple des
stands tenus par des Béninois qui offrent à voir aux festivaliers venus
d'ailleurs les richesses artistiques, des objets d’arts
qu'ils peuvent aisément s’acheter en signe de souvenir pour ce Fitheb unique en
son genre. De toute façon, le Fitheb 2016 a eu le mérite d'innover en rompant avec la monotonie. Et
c'est tant mieux pour l'image de la biennale.
Donatien GBAGUIDI
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