Les panélistes du premier jour de la table ronde |
La 13ème édition du
Festival international de théâtre du Bénin (FITHEB) s'est ouverte ce mercredi
23 mars 2016 avec une activité intellectuelle. La table ronde autour du thème
"25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb". Au premier
jour, des icônes du théâtre invités ont fait des propositions pour la
renaissance du théâtre béninois.
Donner la parole à ceux qui, de par leurs créations engagées
ont contribué au renouveau démocratique. Pour que la génération actuelle sache
qu'elle n'est pas la seule actrice de la roue démocratique qui continue de
tourner au Bénin. C'est ce
qu'envisage Erick-Hector Hounkpê,
le directeur du Fitheb. Et pour y
arriver, il a convié à ce premier jour de la table ronde des icônes du théâtre
comme Alougbine Dine, Boniface Makponsè et CoffiGahou avec à la modération,
Eric Totah, ancien secrétaire général du Ministère de la culture. Pour un
premier tour de table, les invités ont raconté à l'assistance, leurs
expériences de comédien et de metteur en scène. On retient de leurs
explications, une sorte de passion doublée de
créations engagées adaptées aux réalités sociopolitiques de
l'époque. "Lorsque nous créons nos
spectacles, Dine et moi prenions BB CT grand modèle pour aller négocier dans
les établissements des temps de diffusion. Et ce de Porto-Novo à Cotonou en
passant par Comè et Lokossa. Il y a donc une sorte de passion qui nous
animait", a témoigné CoffiGahou. Des témoignages qui ont été renchéris par
Alougbine Dine qui dénonce le manque de passion au niveau de la nouvelle
génération de comédiens dont regorge actuellement le Bénin. Une génération de comédiens qui, selon les
invités, substituent à la passion, la course effrénée pour l'argent. Ce qui
déteint sur la qualité des créations qui laissent à désirer. Ce qui explique,
selon leurs propos, le désintéressement noté au niveau du public pour le
théâtre. Et pour pallier à ça, les invités ont proposé qu'en dépit de tout, la
passion regagne les comédiens et autres acteurs du théâtre pour des créations
adaptées aux réalités actuelles de la société. Ceci permettra selon leurs
explications, au public de se retrouver dans les spectacles et de renouer le
contact avec les planches. Mais pour y arriver, il faut, de l'avis des
conférenciers et autres intervenants, la création de nouveaux espaces de
diffusion de spectacles et surtout des centres et écoles de formations bien
organisés pour une réelle
professionnalisation des comédiens. D'où,
selon leurs propos, la réorientation du Fonds d'aide à la culture. Il faut dire
que la table ronde s'est poursuivie jusqu'à ce jeudi 24
mars 2016.
Donatien GBAGUIDI
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