Claude Balogoun, acteur culturel, promoteur de Gangan-Prod |
C’est au détour d’une conférence de presse tenue dans les locaux de sa structure
Gangan-Productions à Godomey ce lundi 25 avril 2016 que Claude Balogoun a répondu
à ceux qui l’accusent d’avoir créé une
kyrielle d’associations culturelles pour toujours gagner les élections
organisées dans le secteur.
« Je ne préside qu’une seule association dénommée "Association
des professionnels des télé du Bénin (APTB)". Je n’ai qu’une seule
Organisation Non Gouvernementale (ONG) et une seule entreprise "Gangan-Productions"
qui ont des domaines de définition bien précis ». C’est par ces
affirmations qui contrastent bien avec les accusations qui pèsent sur lui que
Claude Balogoun a démarré sa séance de clarification. Et pourtant, sur les
réseaux sociaux tout comme dans les débats liés à la polémique née de la
suspension de l’élection des nouveaux administrateurs au Fonds d’aide à la
culture, il est présenté comme l’homme
qui « détient des centaines d’associations », capables donc « de
contrôler toutes les structures culturelles ». Des accusations qui collent
bien à sa peau et qui font dire à certains, selon ses précisions, qu’il serait
« la gangrène du secteur culturel béninois ». Claude Balogoun y voit
surtout de la pure intoxication à des fins inavouées. Car, selon ses dires, la
réalité est toute autre.
Que retenir en réalité?
D’après le point présenté dans
l’agenda 2015 des acteurs culturels béninois, il y a 299 associations
culturelles agréées au Bénin. Parmi elles, « on m’accuse d’en disposer
environ deux cents ». « C’est faux », a rétorqué Claude Balogoun
à cette conférence de presse. Et il s’explique : « Ce que j’ai fait et qui me vaut ces accusations, c’est
que j’ai aidé plusieurs groupes folkloriques, plusieurs associations et acteurs
culturels bien connus sur toute l’étendue du territoire national à se formaliser ». Une opération qui lui
a valu, selon ses explications, des tournées dans chaque département « à
la rencontre des groupes et artistes non
formalisés totalement écartés de tout avantage lié à leur carrière, faute de
documents attestant leur statut », a expliqué Claude Balogoun. Et il
poursuit : « Après avoir fait tout ça, mes détracteurs pensent que
toutes ces associations formalisées m’appartiennent ». Erreur. Selon les
précisions qu’il a données, « tous ces groupes et acteurs formalisés ont
déjà retiré leurs documents », a-t-il fait savoir, brandissant une pile de
documents déchargés par les intéressés pour attester qu’ils ont réellement pris
possession de leurs structures. On voit dans le lot, des noms d’acteurs
culturels bien connus comme CoffiGahou, AladéCoffi Adolphe, Marcel Zounon, Erick-Hector Hounkpè, Jean-Pierre Hountin
Kiki et bien d’autres sur qui il dit « n’avoir aucune influence au
point de les manipuler à sa cause ». « Que la
polémique cesse donc », a-t-il conclu avant d’inviter tous les acteurs
culturels à éviter les préjugés et à s’unir
pour un secteur culturel béninois plus rayonnant.
Donatien GBAGUIDI
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