Du 29 novembre au 3
décembre 2016, le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), version
Xwé-xi (migratoire), a pris ses
quartiers dans la ville de Ouidah. Une étape qui clôture les 6 villes déjà
parcourues par l’équipe de Erick-Hector Hounkpê. Et la preuve de l’adhésion
populaire au Fitheb Xwé-xi a été donnée.
C’est fait ! Le pari du Fitheb migratoire est tenu. Et
Ouidah, la 7ème ville qui a accueilli l’événement ne s’est pas
privée de vivre les différents spectacles qui ont été présentés. Des spectacles
diffusés chaque soirée au Fort Français de Ouidah. Un espace devenu, pendant
les cinq jours qu’a duré l’événement, le point de convergence d’une population
visiblement assoiffée des spectacles.
Chaque soir, en effet, à partir de 19 heures déjà, l’espace est pris
d’assaut. Enfants, jeunes, vieux, femmes et hommes, et parfois aussi quelques
autorités, se bousculent pour vivre des spectacles, gracieusement, à eux,
offerts par la direction du Fitheb. Et, au fil des jours qui se succèdent, la
mobilisation va, crescendo. Rester debout, devient même du plaisir pour la
plupart des spectateurs. Pourvu qu’ils parviennent à suivre le spectacle. Et
ils y sont parvenus. Au total, ils ont pu découvrir 12 spectacles de différents
types. Et surtout des danses qui relèvent du patrimoine exclusif de Ouidah. A
titre illustratif, on peut citer le show offert par les bourians. Au-delà de
ces danses, Ouidah a pu aussi vivre de palpitants instants de théâtre avec des talents cachés dans la localité. Mieux,
les populations ont pu également découvrir des stars, à l’instar de Gérard
Hounnou, alias "Baba". Lui qui, dans un One man show délirant, a
réussi à épater davantage le public. Et Tout calcul fait, la direction du
Fitheb, affirme avoir enregistré « plus
de 5000 spectateurs » dans les sept villes parcourues, à savoir
Natitingou, Bohicon, Kandi, Dassa,
Djougou, Lokossa et Ouidah. Ce qui suscite déjà d’autres ambitions chez le
directeur du Fitheb, Erick-Hector Hounkpê. Il souhaite, en effet,
« pérenniser le Fitheb migratoire » et « l’élargir à 10 villes
au lieu de 7 ».
Des vocations de
comédiens suscitées à la base
Au-delà des spectacles, le Fitheb est allé aussi dans les
écoles. Des collèges et lycées de Ouidah comme dans les autres villes pour des
lectures scéniques. Des lectures scéniques autour desquelles des élèves et
lycéens de Ouidah ont été associés. Et la différence de l’étape de Ouidah,
c’est que les lecteurs scéniques sont allés au-delà d’une simple lecture. Le
coordonnateur du Fitheb migratoire à Ouidah, Humbert Boko, lui-même comédien,
leur a inculqué les techniques basiques de jeux de scène qu’ils ont exploitées
à fond sur la scène. Toute chose qui a été appréciée et encouragée par les
autorités scolaires et l’équipe du Fitheb. De quoi susciter en eux, des
vocations de comédiens, surtout que le directeur du Fitheb, Erick-Hector
Hounkpê, promet installer dans ces différents lycées et collèges, des clubs
Fitheb. Des clubs qui bénéficieront des formations adéquates, capables de
permettre à leurs animateurs, de faire des créations afin de devenir, eux
aussi, de véritables comédiens.
Donatien GBAGUIDI
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