Issus de feu vénérable et viril chef suprême du culte Vodoun, Sossa Guèdèhounguè, d’une fratrie de
146 enfants, de 36 différentes femmes, le groupe artistique, "Les Frères Guèdèhounguè",
ont tonné, ce samedi 27 mai 2018, à l’Institut Français de Cotonou. Habillés en
tissus blancs, sur un pantalon tout aussi blanc qui descend sur des pieds nus, avec un foulard
blanc sur la tête, ils ont revisité leur enrichissant répertoire empreint de
rythmes vodoun, avec des chansons dégageant à la fois, incantations, philosophie et amour. Un véritable show qui a
mis en ébullition, le public témoin de ce concert déroulé sur deux heures de temps, environ.
Le concert a démarré par un morceau rituel. "Akiza"
ou le "balai mystique". C’est ce titre fétiche qui a ouvert le show.
Selon les précisions données par Prince Agba ou Bertin Guèdèhounguè, le
porte-parole du groupe, « le balai mystique est exécuté pour magnétiser les lieux, balayer toute souillure qui s’y
trouve, afin que le concert se déroule dans de bonnes conditions ». Cette précaution parce que, selon certaines
indiscrétions, le groupe aurait reçu des menaces qui font état de ce que la
pluie allait les contraindre à ajourner le concert. Cette indiscrétion, Prince
Agba va la confirmer à la fin du concert. « Nous venons de terminer en
beauté, le concert, contrairement à ce qu’on nous a promis. Maintenant, je vous
prie de rentrer vite à la maison. Car, pour votre information, s’il n’y a pas
pluie ici, à l’Institut Français, alors qu’il y a eu pluie à Calavi, au Stade de l’Amitié et donc un peu partout à
Cotonou, c’est bien parce que les Frères Guèdèhounguè sont là », a-t-il
lancé dans un public debout, qui continue néanmoins de réclamer de poursuivre le
concert. Et pourtant, plus de deux heures se sont déjà écoulées. Sous pression
des spectateurs donc, le groupe a été contraint de prolonger le spectacle, avec
trois autres différents titres. Un bonus à l’issue duquel, le groupe a dû supplier les spectateurs, à mettre fin au
show. Un show qui a mobilisé le public autour de 14 différents titres à succès tels que
"Azangban", le morceau de l’espoir, "Sèdégbé" qui dénonce
la méchanceté humaine. Et tout ceci, sur des rythmes divers et variés comme du
"adja", du "blékété", du "sandrô", du
"kété" et consorts.
Donatien GBAGUIDI
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