Les conférenciers |
Ils ont eu le génie
d’avoir bercé des générations, composé des chansons qui résistent toujours au
temps. Des secrets de vie, ils en ont sans doute, pour avoir résisté aux vices
de la célébrité, avec un record de longévité de leur groupe qui continue de
susciter des curiosités. De mai 1968 à mai 2018, de l’eau a coulé sous le pont.
Des fondateurs du groupe, pas des moindres comme Clément Mèlomè ont dû quitter
le bateau. Mais, le reste, aujourd’hui, conduit par Vincent Ahéhéhinnou, continue de faire flotter le flamboyant
flambeau du Tout-Puissant Poly-Rythmo, à travers le monde. Et ceci,
avec une équipe quelque peu rajeunie, qui, pas à pas, apprend pour assurer
la relève, lorsque l’inévitable heure de
l’épuisement, aura saisi Vincent Ahéhéhinnou et ses autres congénères. Vincent
Ahéhéhinnou qui, face à la presse culturelle, ce mardi 22 mai 2018, à Canal
Olympia Wologuèdè, assisté des membres du Comité d’organisation du 50ème
anniversaire du groupe, a levé un coin de voile
sur la vie du groupe, l’agenda du cinquantenaire, de l’emblématique
groupe, Poly-Rythmo.
Le cinquantenaire du groupe Poly-Rythmo est devenu une
affaire nationale. Et c’est ce qui justifie, l’implication personnelle du
Ministre du tourisme, de la culture et des sports, Oswald Homéky. Et la touche
Homéky, comme l’a expliqué Bellaminus Acakpo, le secrétaire général du ministère
(SGM), à la conférence de presse, s’observe à plusieurs niveaux. Primo, le
gouvernement met en vedette, le groupe Poly-Rythmo, à travers un géant concert,
qui se tiendra le 1er août 2018. Ils ne seront pas seuls, sur ce
concert. « Ils vont communier avec les artistes de la nouvelle génération
lors de ce géant concert », a précisé Bellaminus Acakpo. Au deuxième
niveau d’implication du gouvernement dans ce concert, il faut noter « une
tournée nationale au profit du groupe Poly-Rythmo, dans les 12 départements du
Bénin », a informé le SGM du Ministère. Là encore, l’idée d’impliquer la
nouvelle génération dans l’apprentissage
de l’enrichissante carrière du groupe Poly-Rythmo subsiste. Des artistes
de la nouvelle génération seront également impliqués, dans cette tournée nationale,
pour accompagner le groupe Poly-Rythmo. Au 3ème niveau d’implication
du gouvernement béninois, dans l’organisation de ce cinquantenaire, il y a que
le Ministère du tourisme, de la culture et des sports, fera suivre le groupe,
d’un technicien, qui enregistrera toutes les étapes des festivités, tant au
Bénin, qu’à l’international. Outre ces événements majeurs, Poly-Rythmo, étant
un groupe à dimension internationale, est également invité sur plusieurs
festivals en Europe, selon les propos de Vincent Ahéhéhinnou. Plusieurs autres
manifestations sont également prévues, pour marquer l’événement, qui vise
particulièrement « à montrer à la jeune génération, que seuls le travail
bien fait et la détermination, constituent la clé de réussite dans la
vie », comme l’a rappelé, Sessi Tonoukuoin, le président du comité
d’organisation des manifestations officielles du cinquantenaire.
Secrets de vie, et ce
que veut aujourd’hui Poly-Rythmo
L’ultime souhait du groupe Poly-Rythmo, après 50 ans
d’existence, c’est de trouver un espace pour ériger un Centre Multi-Médias. Un
centre Multi-Médias qui non seulement, permettra d’archiver « les plus de
1000 titres de Poly-Rythmo quasiment tous collectionnés aujourd’hui », mais
d’assurer des formations au profit des jeunes talents, selon les précisions de
Vincent Ahéhéhinnou. Mais jusqu’à ce jour, en dépit des nombreuses démarches
menées auprès des autorités de la Municipalité de Cotonou, ce souhait demeure
un rêve. Les membres du groupe s’en remettent alors, selon les explications de
Vincent Ahéhéhinnou, au Ministre Oswald Homéky, afin que ce Centre Multi-Médias
puisse enfin se concrétiser. A cette conférence de presse, le groupe a été
quelque peu secoué dans son intimité. La cohésion maintenue dans ce groupe,
malgré cette longévité, alors que l’argent, la femme sont les principaux vices
qui défont la plupart des groupes béninois, demeurent une énigme pour plus
d’un. Conscient de la chose, Vincent Ahéhéhinnou, interpellé sur la question, commence d’abord par rendre hommage à feu
Clément Mèlomè. Lui qui a été, le premier responsable du groupe, et qui
« y a instauré une rigueur implacable que nous continuons de respecter
aujourd’hui ». De quelle rigueur parle Vincent Ahéhéhinnou ? Il
répond : « L’unité de notre groupe, nous la devons à feu Clément
Mèlomè. Il nous a clairement dit au départ : Vous pouvez vous chamailler,
vous pouvez vous crier dessus, mais celui qui lève la main, le premier sur
l’autre, je le vire. Cette discipline du groupe, nous avons dû la respecter
jusqu’à présent », a expliqué Vincent Ahéhéhinnou. Et que dire alors des
questions liées au partage de l’argent gagné dans les différentes
prestations ? Là encore, Vincent Ahéhéhinnou répond sans hésitation. « Nous
étions 8 membres fondateurs au départ. Quand nous finissions les prestations,
l’argent est partagé à part égale ». Une règle qui n’est plus totalement
respectée aujourd’hui, vu que des jeunes ont fait leur entrée dans le groupe.
« Je peux vous dire aussi qu’aujourd’hui, nous autres membres fondateurs,
nous gagnons un peu plus que les jeunes. C’est de droit, et les jeunes qui nous
accompagnent le comprennent bien », a confessé Vincent Ahéhéhinnou, avant
de convier tous les Béninois, à se mobiliser derrière eux, pour la réussite des
manifestations du cinquantenaire. Un cinquantenaire qui couvre toute l’année,
selon les propos de Sessi Tonoukouin, le président du Comité d’organisation.
Donatien GBAGUIDI
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