Le fonds de
bonification ?
Le Directeur général du Fonds des arts et de la culture, Gilbert Déou-Malé n’y
voit pas une nouveauté. « C’est un manque de communication. Sinon, ce
fonds existait au Fonds des arts et de la culture depuis », clarifie-t-il.
Et pour sa mise en œuvre ? Il propose un travail préalable à faire. Il
s’agit d’abord, avant toute chose, de former les artistes afin qu’ils sortent
des produits vendables. « S’ils savent qu’en allant emprunter ce fonds à
la banque, ils pourront faire des bénéfices parce que formés, ils ont des
produits de qualité, donc vendables, ils vont courir pour aller le chercher.
Mais présentement, puisque ce travail préalable n’est pas encore fait, ils n’y
iront pas. C’est ce que nous constatons actuellement», a-t-il fait savoir. Il
promet œuvrer pour la formation des artistes qui le désirent. « Nous
allons œuvrer pour que nos artistes soient formés, car, l’art étant un don,
mérite d’être entretenu et perfectionné pour être exportable. Ceux qui pensent
que se faire former est une façon de s’humilier n’auront pas notre
accompagnement », a promis Gilbert Déou-Malé.
Le refus de rembourser
les reliquats des artistes ?
Le Dg/Fac a regretté avec amertume, cette situation de
blocage. « Nous sommes venus constater que des artistes se sont endettés
pour exécuter leurs projets. Certains ont été partiellement payés, d’autres
non. Je viens et on me demande de ne plus les payer. Pourquoi ça ? »,
s’est-il interrogé. Et il répond : « Les raisons pour lesquelles ils
n’ont pas voulu qu’on paie les artistes, ils ne peuvent pas vous les donner. Parce
que rien ne pouvait expliquer ce blocage », a-t-il expliqué. Il se
réjouit aujourd’hui du déblocage de la situation par le Président Patrice Talon
après le rapport de la mission d’audit qu’il a envoyée suite aux
« allégations mensongères » distillées dans l’opinion publique sur
l’institution.
A quand la fin du vide
juridique au FAC ?
A cette question, le Directeur du Fonds des arts et de la
culture rassure sur l’évolution de la situation. Pour lui, « en un an
maximum, on aurait pu finir toutes les réformes projetées dans le
secteur ». Il a promis faire diligence pour que le vide juridique cesse au
Fonds des arts et de la culture afin que
les activités reprennent normalement. Et pour ça, il entend compter sur les
structures associatives existantes, connues de tous, « et non celles
créées de toute pièce ».
« Un vrai artiste
n’a pas besoin de se droguer avant….»
Ici, le directeur du Fonds des arts et de la culture ramène
l’artiste à son rôle d’éducateur. Et comme tel, il entend composer « avec
des artistes qui se prennent au sérieux et qui font honneur au Bénin à travers
leurs œuvres et comportements » tant au plan national qu’international. Il
refuse qu’on continue de traiter les artistes de toxicomanes, des gens de peu
de valeur. Et pour ceux qui s’en dédouanent en justifiant la prise de
stupéfiant par une manière de faire face au public, il leur répond :
« Un vrai artiste n’a pas besoin de se droguer avant de monter sur scène.
Demandez-le à Alèkpéhanhou qui est l’une de nos fiertés nationales et il vous
le confirmera », a-t-il affirmé.
« Prenons-nous au sérieux pour imposer aux gens, le respect. Car, nous
(artistes) sommes même plus importants qu’un politicien. La preuve, quand nous
mobilisons la population, c’est elle qui nous donne de l’argent pour nous voir,
mais quand le politicien mobilise la population, c’est lui qui sort de
l’argent », a-t-il lancé en guise de boutade.
Donatien GBAGUIDI
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