Jéruséline Adivignon en pleine démonstration |
La Fédération nationale
de théâtre du Bénin (Fénat) a révélé, à son siège à Mènontin, ce mercredi 8 mars 2017, sous le parrainage
du promoteur culturel, Gaston Eguédji, les talents de performeur de l’artiste peintre,
plasticienne, Jéruséline Adivignon. A l’occasion, l’artiste a fait preuve d’imagination pour marquer la
mémoire de ses visiteurs.
Le 1er coup original de cette exposition performance réside dans la
cérémonie officielle d’ouverture. Et là, à la place des discours, c’est la
déclamation poétique qui s’est invitée. Un exercice assuré par un habitué de
cet art, qu’on ne présente plus. Il s’agit de Patrick Djossou, journaliste à la
télévision nationale. De la déclamation qui restitue la biographie de l’artiste, Jéruséline Adivignon,
avec un parcours professionnel atypique, qui dévoile les secrets de sa trop forte propension pour la beauté. Au-delà de ses talents de
plasticienne, en effet, Jéruséline Adivignon est donc aussi un Mannequin.
Et c’est bien ce qui justifie le second coup original de son
exposition performance. Pour la présentation de ses tableaux en exposition,
Jéruséline Adivignon ne fera pas comme tout le monde. Elle y va avec art. Et
c’est à travers un défilé. Pas un défilé de mode. Mais un défilé de tableau
d’art qui fait défiler les mannequins, chacun avec un tableau, soumis aux
explications du maître de cérémonie, Patrick Djossou, sur fond de musique qui
retient l’attention d’un public visiblement médusé. On y découvre alors, des
tableaux à double visage, qui laissent
entrevoir une face ouverte et une face cachée, ayant pour marque
principale, « une intensité de
regards ». Ensuite, le tableau baptisé "Canlin-lon" (tissage de
cordes) a défilé. Ici, on y voit une tête faite de longs dreads bien dressés,
orientés vers le ciel, qui symbolisent,
selon les explications de Patrick Djossou, «la combinaison entre le ciel et la
terre ». Le 3ème tableau en défilé d’art, dévoile plusieurs
visages qui orientent leurs regards vers le ciel. Il symbolise, selon les explications
de Patrick Djossou, « une superposition de regards pluralistes sur le
monde ».
Après ce défilé de type particulier, le public est invité au
dehors pour la performance de l’artiste.
Et c’est là que se dévoile, le dernier coup original de
Jéruséline Adivignon. En live, sur deux coupures de linge blanc, soutenues par
un bâton, porté en équilibre au cou, avec les deux bras par un jeune homme,
Jéruséline Adivignon y délaisse ses empreintes, avec une diversité de couleurs
de peintures. Au résultat final, on a bien l’impression d’être en face d’un
couvent. Toute chose qui renseigne bien sur le caractère endogène des sources
d’inspiration de l’artiste. Une artiste que la Fénat souhaite bien, aux dires
de son président, Pascal Wanou, « hisser, positionner et célébrer » à
partir de ce premier coup d’essai réussi.
Donatien GBAGUIDI
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