Depuis ce samedi 02
décembre 2017, les Librairies se sont enrichies d’une nouvelle publication.
Marielle Dégboé sort des arcanes du Réseau ouest africain des jeunes et femmes
leaders (ROAJELF) qu’elle préside pour pénétrer le labyrinthe des écrivains
béninois. "EL-YA, une mission
entamée", c’est le titre que porte ce livre autobiographique, édité par les
Editions Plurielles, dans lequel, Marielle
Dégboé lève un coin de voile sur son enfance difficile, le décès de sa mère et
les coups bas qu’elle a dû subir dans son apprentissage de la vie. Elle
n’occulte surtout pas de mentionner le
sens de son combat pour une jeunesse africaine épanouie. Dans cette interview
qu’elle nous a accordée, la jeune écrivaine
avoue « servir de cobaye… » et annonce ses nouvelles
perspectives. Lisez plutôt.
Après tant d'années dans le combat pour le leadership féminin,
qu'avez-vous retenu en termes de difficultés et d'expérience?
Marielle Dégboé : Après tant d'années, on retient que
le combat est avant tout une question de convictions. En terme de
difficultés, j'en ai longuement parlé
dans le livre... tout le parcours est parsemé d'embûches. Pour dire qu'on ne
gagne pas à l'avance, mais bien après le combat... En termes d'expériences, je retiens la multiplicité et la diversité
dans les relations, fruits de riches collaborations entre autant d'acteurs et
moi.
Quels objectifs
souhaiteriez-vous atteindre à travers cet ouvrage que vous venez de publier?
L'objectif principal est de servir de cobaye à plusieurs autres jeunes. Permettre à ce que
mon histoire encourage ceux qui ne sont pas autant endurants, ceux qui lâchent aux moindres difficultés.
Motiver les sans voix, ceux qui croient qu’on n'y arrive que Parce que l'on
connaît quelqu'un. Ceux qui croient que la carrière est une question d'héritage.
Nada... La carrière est avant tout une question de passion. Et à ceux qui ne
nous connaissent Pas, que même dans l'ombre, on peut avoir été... à ceux qui
liront que non, "El-Ya", le
personnage principal du livre, n’a pas
encore réussi... Qu’elle est juste en
train d'ouvrir d'autres beaux épisodes de sa vie qui seront découverts au fur
et à mesure. Mais également de rendre hommage à toutes ces personnes qui ont cru en mon parcours frêle et qui ne m'ont pas marchandé leur soutien. Plusieurs
personnes y sont citées en référence à ces hommages, symbole de gratitudes à
leurs endroits. J'en ai certainement oublié dans l'ouvrage; mais pas dans mon cœur...
J'ai été bénie de les avoir tous
rencontrés à des moments opportuns.
Quelle politique de
vulgarisation avez-vous mise en place pour que l'ouvrage puisse atteindre le
plus large public possible?
La première politique de vulgarisation est une idée originale
de l'éditeur Koffi Attede qui a pensé à une vente à la béninoise où le montant
du soutien correspond à une équivalence
en termes de nombre d'exemplaires du livre à mettre à disposition. Ceci
permet non seulement d'être soutenu, mais
aussi aux bonnes volontés d'offrir gracieusement l'ouvrage à leurs
proches qu'ils voudraient motiver. La deuxième stratégie consiste à échanger
avec plusieurs cibles sur le livre, son contenu et l'opportunité de s'en
procurer. La troisième stratégie est le
style littéraire qui est très amusant et facilement lisible, qui fait appel à
la spiritualité, au développement
personnel, à l'audace, à la gratitude et à des personnages proches de l'auteure
qui préviennent de tout ce à quoi on peut.
Après cet ouvrage,
quelles sont vos perspectives, en matière littéraire?
Cette question me fait comprendre que je suis en train
d'être tolérée dans le monde littéraire (Sourire). Après cet
ouvrage, de belles surprises en matière d'œuvres littéraires nous attendent.
C'est un vœu. Et il lui faudra devenir réalité
dans les mois à venir. Tant que "El-Ya est une mission entamée", elle
doit pouvoir aller au bout.
Entretien réalisé par Donatien GBAGUIDI
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