Robuste. Allure
imposante. Et des pas impériaux, mais avec plus d’empressement que ceux
qu’exécutent les souverains. Cet
accélérateur dans les pas, Franck Hantan le doit à son option de faire
« avancer l’art ». Et c’est justement pour ça, qu’il a adopté une
démarche évolutive dans sa façon de concevoir ses tableaux, avec des tentures
qui quittent désormais les murs de la tradition royale, pour épouser le temps,
afin de s’ouvrir au monde.
« Ma démarche, aujourd’hui, c’est la
contemporainisation de l’art ». Ces
propos viennent de Franck Hantan. Lui qui, pour sa troisième exposition,
baptisée le "Succès", choisit un restaurant. Un restaurant dénommé
"La Cabale", situé au cœur du Centre de promotion de l’artisanat
(CPA) à Cotonou. Un restaurant dans
lequel, les clients et les invités, découvrent une vingtaine de tableaux, aux
symboles évocateurs, qui font penser au vodoun, aux religions importées, au
syncrétisme, au Fâ, à une Afrique aux
talents brillants….Mais tout ceci dans une vision positiviste pour attirer le succès et le bonheur, sur l’artiste, qui ne vise que le sommet dans ses œuvres. Et quand il parle
de « contemporainisation de l’art », Franck Hantan entend bien séduire par sa créativité pour conquérir
le monde. Et c’est pourquoi, du "Raphia", jadis utilisé par ses
aïeux, au temps fort de la royauté en 1708, à Avrankou avant leur établissement
à Abomey, il migre vers les tissus à multiple couleurs « pour apporter ma
touche ». Une touche qui rompt avec les tentures traditionnelles d’Abomey
qui sont « faites de tissus colorés, découpés en forme d’objets ou d’animaux,
collés sur un tissu de couleur unique ». Cette créativité apportée aux
tentures par Franck Hantan, lui permet
désormais d’échapper au destin des tentures traditionnelles d’Abomey :
celui d’être utilisées « de nos jours, comme des souvenirs ou des objets
de décoration ». Le but étant de
pouvoir les exporter afin de
« contribuer à la valorisation du patrimoine culturel béninois ». Et
c’est désormais le rêve que caresse Franck Hantan, né le 31 août 1979 à
Cotonou, la capitale économique du Bénin. Y arrivera-t-il ? Ses prochaines
expositions, après "Révélations » en 2015, "Courage" en
2016, puis "Succès", réalisée
en un seul jour, ce samedi 21 octobre 2017, nous édifieront.
Donatien GBAGUIDI
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