Sabi Mane Aboubakary |
Sabi Mane Aboubakary est un acteur culturel averti de la
commune de Kandi. Il est le bras armé d’Erick-Hector Hounkpè, directeur du Festival
international de théâtre du Bénin (Fitheb), version wxéxi dans cette partie du
septentrion. Coordonnateur du Fitheb, en
effet, à Kandi, il livre dans cette
interview qu’il nous a accordée, ses impressions sur le Fitheb migratoire
2016 dans cette localité et fait des
propositions pour une biennale plus aimée des populations. Découvrez !
Vous êtes un acteur culturel bien connu dans
la commune de Kandi. Que pouvons-nous retenir de votre expérience d’acteur
culturel dans le septentrion ?
Sabi Mane
Aboubakary : J’ai
commencé à m’intéresser à l’art depuis que je suis au Cours Préparatoire (CP) à
l’Ecole Primaire publique de Ségbana. Tous les jeudis, à l’époque, j’étais
invité à réciter la poésie aux élèves du Cours moyen 2ème année
(CM2) de mon école. Grâce à mes performances, j’ai été
accepté dans la troupe théâtrale
du collège de Ségbana où je me suis davantage formé. Arrivé à Kandi, désormais
bien aguerri pour l’art, j’ai intégré deux différentes troupes de théâtre. Je
suis actuellement le Secrétaire général de la troupe "Non kan nera".
J’ai suivi à Parakou, une formation organisée par l’institution connue sous
l’appellation de "Wokadia". Notre troupe a actuellement à son actif,
deux CD vidéos sur des créations de sensibilisation sur le maintien des filles
à l’école et les conséquences de la cherté de la dot. Il s’agit des productions
qui ont beaucoup plu aux populations qui en ont sérieusement acheté. Grâce à
ces productions également, nous avons pu également participer à plusieurs
événements dont notamment la journée mondiale de la Poste, la journée
internationale de la fille à la campagne de lutte contre le braconnage. Je rappelle
au passage que je suis un griot de naissance, ce qui constitue pour moi, un
atout considérable. Je suis également à la fois conteur et humoriste.
Vous avez été la
cheville ouvrière de la tenue du Fitheb migratoire dans la commune de Kandi.
Comment les populations ont-elles vécu l’événement ?
Je dois vous avouer que le Fitheb a marqué un grand coup à
Kandi. De par les différents spectacles d’attraction, les populations ont vécu
la fête. Les deux jours passés à Kandi ont permis aux populations de vivre des
danses, des sketchs et des contes de chez nous. Ce qui les a émerveillées. Et
c’est ce qui explique la forte mobilisation que vous avez constatée pendant les
deux jours que le Fitheb migratoire a passés à Kandi. On ne peut donc que
souhaiter que cela se répète dans les années à venir.
Après le passage du
Fitheb migratoire à Kandi, quelles propositions avez-vous à faire aux
responsables de l’institution pour que la commune de Kandi s’intéresse
davantage au festival ?
J’inviterai simplement les responsables de la biennale de
réfléchir à parfaire ce qu’ils ont déjà bien commencé. Ensuite, je vais demander au directeur du Fitheb, monsieur
Erick-Hector Hounkpè, de multiplier ses manifestations qui se rapprochent des
populations à la base. Cela permettra inévitablement à nos populations de se
sentir concernées par ce festival international
qui fait désormais la fierté de notre pays à travers le monde entier.
Entretien réalisé par
Donatien GBAGUIDI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire