vendredi 5 août 2016

Trois questions à Sabi Aboubakary: « Le Fitheb a marqué un grand coup à Kandi »


Sabi Mane  Aboubakary

Sabi Mane Aboubakary est un acteur culturel averti de la commune de Kandi. Il est le bras armé d’Erick-Hector Hounkpè, directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), version wxéxi dans cette partie du septentrion. Coordonnateur  du Fitheb, en effet,  à Kandi, il livre dans cette interview qu’il nous a accordée, ses impressions sur le Fitheb migratoire 2016  dans cette localité et fait des propositions pour une biennale plus aimée des populations. Découvrez !




 Vous êtes un acteur culturel bien connu dans la commune de Kandi. Que pouvons-nous retenir de votre expérience d’acteur culturel dans le septentrion ?
Sabi Mane Aboubakary : J’ai commencé à m’intéresser à l’art depuis que je suis au Cours Préparatoire (CP) à l’Ecole Primaire publique de Ségbana. Tous les jeudis, à l’époque, j’étais invité à réciter la poésie aux élèves du Cours moyen 2ème année (CM2) de mon école. Grâce à mes performances,  j’ai été  accepté dans  la troupe théâtrale du collège de Ségbana où je me suis davantage formé. Arrivé à Kandi, désormais bien aguerri pour l’art, j’ai intégré deux différentes troupes de théâtre. Je suis actuellement le Secrétaire général de la troupe "Non kan nera". J’ai suivi à Parakou, une formation organisée par l’institution connue sous l’appellation de "Wokadia". Notre troupe a actuellement à son actif, deux CD vidéos sur des créations de sensibilisation sur le maintien des filles à l’école et les conséquences de la cherté de la dot. Il s’agit des productions qui ont beaucoup plu aux populations qui en ont sérieusement acheté. Grâce à ces productions également, nous avons pu également participer à plusieurs événements dont notamment la journée mondiale de la Poste, la journée internationale de la fille à la campagne de lutte contre le braconnage. Je rappelle au passage que je suis un griot de naissance, ce qui constitue pour moi, un atout considérable. Je suis également à la fois conteur et humoriste.

Vous avez été la cheville ouvrière de la tenue du Fitheb migratoire dans la commune de Kandi. Comment les populations ont-elles vécu l’événement ?
Je dois vous avouer que le Fitheb a marqué un grand coup à Kandi. De par les différents spectacles d’attraction, les populations ont vécu la fête. Les deux jours passés à Kandi ont permis aux populations de vivre des danses, des sketchs et des contes de chez nous. Ce qui les a émerveillées. Et c’est ce qui explique la forte mobilisation que vous avez constatée pendant les deux jours que le Fitheb migratoire a passés à Kandi. On ne peut donc que souhaiter que cela se répète dans les années à venir.


Après le passage du Fitheb migratoire à Kandi, quelles propositions avez-vous à faire aux responsables de l’institution pour que la commune de Kandi s’intéresse davantage au festival ?
J’inviterai simplement les responsables de la biennale de réfléchir à parfaire ce qu’ils ont déjà bien commencé. Ensuite, je vais  demander au directeur du Fitheb, monsieur Erick-Hector Hounkpè, de multiplier ses manifestations qui se rapprochent des populations à la base. Cela permettra inévitablement à nos populations de se sentir concernées par ce festival international  qui fait désormais la fierté de notre pays à travers le monde entier.

Entretien réalisé par Donatien GBAGUIDI


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