jeudi 12 janvier 2017

Ganhounouto Mathias, à propos du festival "Zinli Wéfo": "Nous allons dévoiler les pas du zinli ce samedi"



Sur le podium, il s’appelle "Mati vodoun". Mais à l’état-civil, il répond au nom de Mathias Ganhounouto. Artiste-danseur professionnel, spécialisé dans la danse "zinli", il vient d’initier un festival dénommé "Zinli Wéfo". Un événement qui a démarré depuis ce jeudi 12 janvier 2017  par une formation sur les différents types de pas de danse du rythme zinli. La restitution est prévue pour le samedi 14 janvier 2017 à l’espace Dakodonou sis à Godomey Togoudo,  où l’entrée est déclarée libre et gratuite.





L’Evénement Précis : A quoi bon penser à initier un festival sur les pas de danses du rythme "Zinli" ?
Mathias Ganhounouto : Le Zinli fait partie du patrimoine immatériel des Aboméens. A l’ancien temps, on ne le joue que lorsqu’il y a eu décès. Mais le roi Glèlè a apporté quelques modifications à ce rythme. Pour finir, notre cher papa, Alèkpéhanhou l’a modernisé en le rénovant pour le rendre dansant à toutes les occasions de la vie. Toutes ces modifications font appel à des pas qui varient selon les types de Zinli. Nous avons donc pensé initier le festival Zinli Wéfo pour ressortir ces  différents pas de danse, les montrer et les conserver  afin qu’ils ne disparaissent point. Pour danser le zinli par exemple, il faut nouer le pagne à la hanche. Ce que nous appelons « ganlin en fongbé ».  Et il y a aussi différentes catégories de « ganlin ». A travers ce festival, nous allons rappeler tout ceci et le montrer au public.

Quelles sont les catégories de zinli que vous voulez montrer au public ?
Nous avons les catégories telles que zinli "Samba", "zinli ahovi » et autres que nous allons montrer et exécuter à ce festival prévu pour être officiellement ouvert au public, avec une entrée libre et  gratuite, le samedi 14 janvier 2017 à partir de 16 heures. A cette occasion, nous allons dévoiler les différents pas de danses au public.

Quelles précautions avez-vous prises pour qu’il n’y ait pas une remise en cause, par des personnes averties, des pas de danse et des différentes catégories de Zinli que vous aurez à présenter au public ?
Je peux d’abord vous rassurer que moi-même, je suis un expert en matière de la danse Zinli. J’ai acquis mes expériences avec les grands noms de ce rythme et à travers les grands groupes artistiques que nous avons au Bénin. A titre illustratif, j’ai joué avec le roi du zinli rénové, Alèkpéhanhou, j’ai parcouru plusieurs pays avec le Ballet national, je suis d’ailleurs installé actuellement en France où j’enseigne les pas de danse aux Blancs.  Toutes les compétitions auxquelles j’ai pris part ici au Bénin, j’ai toujours remporté le premier prix. Et en plus de ça, j’ai toutes les personnalités qui soutiennent la culture béninoise derrière moi. Je peux citer le député Dah Houangni, Dah Sogan, Monsieur Christophe Gnimavo, Dah Adoukonou, maître Alladé Coffi Adolphe, maître Stanislas Dègbo, Richard Adossou, Léon Hounyè et bien d’autres. Sans fausse modestie, je peux donc vous garantir que nous connaissons de quoi nous parlons et il n’y aura pas de remise en cause de ce que nous allons présenter au public.
Nous avons déjà commencé la formation qui va durer deux jours. Et le samedi à partir de 16 heures, ce sera la séance de restitution au public   à l’espace Dakodonou sis à Godomey  Togoudo. C’est un espace culturel dont le promoteur s’appelle Aubin Akpohounkè, le journaliste et promoteur du festival Hanlissa.

Propos recueillis par Donatien GBAGUIDI

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