Falk Schrauwen ici en pleine démonstration |
Le brassage artistique entre l'association belge Metx et celle béninoise BenBel
vient d'accoucher de deux bonnes nouvelles. Et elles sont bien intéressantes
pour la promotion de la musique béninoise à l'échelle internationale.
La première bonne nouvelle, c'est que
le « Gangan » peut désormais
résonner en Belgique et en Europe. Ce petit tambour à cordes que l'on tient dans ses aisselles
pour le faire résonner à l'aide d'une baguette pour accompagner notamment les
revenants encore appelés Egou-gouns ou encore «kouvito » en langue
locale fongbé, reste en effet, inconnu en Europe. Le faire connaître, c’est le
défi que s’est lancé Falk Schrauwen. Lui qui, depuis environ un mois, dans le
cadre de la collaboration entre les associations BenBel et Metx, est allé à
l'école du spécialiste Fiacre Hounkpè à Ouidah. Une cité historique dans
laquelle il a opéré son immersion dans les réalités locales auxquelles il dit s’adapter
« pour apprendre malgré les difficultés ». Et il a vraiment appris.
Désormais, Falk Schrauwen peut manier avec dextérité et professionnalisme, le
Gangan pour avoir été initié au « atchadjou » et consorts. Des notes
qu'il dit transcrire pour les promouvoir en Belgique et en Europe, afin d'en
faire un véritable centre d'intérêt dans ses recherches.
L'autre bonne nouvelle de cette
collaboration reste la formation de cinq
fanfaristes de l'association Imonlè Christi. Une association née depuis
le 4 avril 1977, la première, au Bénin, qui fait la promotion du rythme fanfare,
outre l’orchestre de la gendarmerie nationale du Bénin. Et qui a aussi, selon
les explications de son président, Jean-Marc Dèdji, fabriqué beaucoup de stars,
mais qui, pour finir, ont laissé mourir la fanfare. A l'exception bien sûr de Sègbégnon
Jean Gnonlonfoun, alias « Ejaspapa », percussionniste et ancien sociétaire de l'association Imonlè
Christi qui a œuvré pour cette collaboration entre son association BenBel et celle
belge, Metx, présidée par Luc Mishalle. Et il dit avoir des raisons suffisantes
de ressusciter la fanfare. « Si j'ai pu être ce que je suis aujourd'hui,
c’est bien grâce à la fanfare. Je me dois donc de lui redonner vie »,
a-t-il fait observer. De cette formation de deux semaines, des titres tels que « Aguéché »,
« Apéto », « Mikpa
Jésu » et bien d’autres sont enregistrés. Des enregistrements que Luc
Mishalle promet transcrire pour les promouvoir en Belgique et en Europe. D'ores
et déjà, les cinq fanfaristes formés sont annoncés sur le festival « Ago »
qui se tiendra bientôt en Belgique. Un événement sur lequel l'expertise des responsables de l’association des
managers Actifs des artistes du Bénin (AmacaB) est sollicité. Une association
qui a promis, par le biais de son président, Eusèbe Dossou, apporter tout son
savoir-faire pour que le festival connaisse l’éclat attendu.
Donatien GBAGUIDI
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