dimanche 3 avril 2016

Spectacle "La bravoure de la femme Kobourou": Quand le renseignement féminin sauve tout un royaume!



C'est le lycée Houffon  d'Abomey qui a accueilli ce dimanche 27 mars 2016 dans la soirée, la toute première représentation du spectacle " La bravoure de la femme Kobourou" dans le cadre du Fitheb 2016. Il s'agit d'une mise en scène de Marcel Orou Fico alias Bio qui donne les premiers rôles à la femme.




Donatien GBAGUIDI


La volonté du metteur en scène de valoriser la femme à travers ce spectacle s'explique d'abord par le choix des comédiens. Il en est ainsi parce que la cour royale de son royaume imaginaire est constituée exclusivement de femmes à l'exception du roi lui-même.  Et le metteur en scène a réussi à faire de ce personnel féminin réuni autour du roi des êtres bien capables qui rallient douceur, tendresse et fermeté pour accomplir sans faille leur mission dans le royaume. Ainsi, le complot ourdi contre le royaume pour enlever le roi a été découvert par le service de renseignement féminin et déjoué également sans effusion de sang grâce à ces mêmes femmes. Et pourtant, comme toute réponse de sauvetage du royaume, le roi, se fiant à la volonté des dieux, après consultation de l'oracle, propose le sacrifice humain. Une jeune fille vierge devra donc être sacrifiée pour conjurer le mauvais sort. Chose inhabituelle dans le royaume, le personnel féminin, laisse exprimer là son humanisme, s'opposant à cette solution. "Nous avons toujours fait des sacrifices d'animaux aux dieux ici non? Pourquoi demandent-ils maintenant en sacrifice une jumelle vierge? Moi je ne suis pas d'accord", a affirmé la reine au roi. Une manière pour le metteur en scène de donner un visage humain à ces femmes Kobourou qui ont "joué un rôle important dans le royaume des Kobourou, mais qui ne sont pas valorisées". Et pour démontrer leur infaillibilité dans le royaume, OrouFico leur fait jouer les premiers rôles dans les rituels de sacrifice de la jumelle vierge. Un sacrifice humain qui n'a pu avoir lieu grâce à leur bravoure que les dieux ont voulu "tester à travers cette exigence". Une représentation qui a mobilisé environ 300 spectateurs constitués majoritairement de jeunes élèves et quelques acteurs du théâtre. "Votre mobilisation nous encourage à faire mieux", s'est réjoui Marcel Orou Fico.

 Donatien GBAGUIDI

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