lundi 16 novembre 2015

Décès de Bayo Agonglo: Retour sur les raisons d’une mort subite


Feu Bayo Agonglo

Admis au Centre de santé de Mènontin ce mercredi 11 novembre 2015, Bayo Agonglo, le chef d’orchestre du groupe Black Santiago a tiré sa révérence à l’aube du vendredi 13 novembre. Retour sur les raisons d’une mort plutôt inattendue.




A 52 ans, Bayo Agonglo ne laissait aucun signe d’inquiétude sur son état de santé. La preuve, selon les témoignages de ses compères,  Gobi, le chef d’orchestre adjoint, guitariste-soliste et Magloire Ahouandjinou, le trompettiste du groupe, BayoAgonglo a animé  une soirée le samedi 7 novembre 2015 à Magic Land, un espace très fréquenté  situé à quelques encablures  de l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cadjèhoun. Cette  confidence des comparses corrobore bien les témoignages de l’artiste de la musique traditionnelle, Gbessi Zolawadji, l’un des amis du disparu. « Le vendredi 6 novembre 2015 dernier, on s’est rencontré au supermarché Mont Sinaï de Cadjèhoun. On est revenu sur nos vieux souvenirs et il s’est même proposé de m’offrir à boire. La Guinness en cannette qu’il m’a offerte est encore dans ma voiture. C’est avec surprise donc que j’ai appris la nouvelle de son décès dans la journée du vendredi 13 novembre 2015 », a indiqué Gbessi Zolawadji. Les sources proches de la famille confirment également que l’artiste ne présentait aucun signe de maladie avant son admission au Centre de santé de Mènontin. La seule chose qu’on retient de son état de santé, c’est qu’il était hypertendu. Mais avec précision, les sources contactées affirment ne pouvoir lier cette hypertension  au malaise qu’il a eu le mercredi 11 novembre 2015 dernier. Un malaise auquel il a succombé au petit matin du vendredi 13 novembre 2015 après environ deux jours de coma.




BayoAgonglo, le pionnier du groupe Black Santiago
Agé de 52 ans, Bayo Agonglo est marié et père de 4 enfants (deux filles et deux garçons). Membre fondateur de Black Santiago créé depuis 1964, il prend le relai de son feu compère, Ignace de Souza et devient ainsi le chef d’orchestre. Pour maintenir la vie au sein du groupe, il a œuvré à l’union de tous ses membres.  « Si le groupe Black Santiago a continué d’exister même après  le décès de son père fondateur, Ignace de Souza, c’est bien grâce à lui. Il a œuvré tout le temps à la cohésion et à la vie de ce groupe que nous aimons si tant. Il a un sens de groupe que j’admire beaucoup et qui va nous manquer immanquablement », a témoigné Magloire Ahouandjinou, le trompettiste du groupe. Il est d’ailleurs renchéri par Gobi,  le chef d’orchestre adjoint  et guitariste-soliste du groupe qui voit le disparu comme « le meilleur chef d’orchestre que je n’ai jamais connu ». En solo, Bayo Agongloa quatre albums dont le plus connu est celui intitulé "Abanijè".  C’est  grâce à ce titre qu’il a d’ailleurs été invité aux Trophées Koras organisés pour la toute première fois au Nigéria en juillet 2008. Gbessi Zolawadji, l’un des artistes également invités  sur cet événement d’envergure internationale, à l’époque, garde de la prestation de Bayo Agonglo, un des meilleurs souvenirs. « En play-back, il a réellement assuré cette soirée des Koras à l’époque au Nigéria. Il a fait danser toute l’assistance sur son fétiche morceau Abanijè qui a emballé pratiquement tous les Nigérians », nous a confié Gbessi Zolawadji. Il faut dire que Bayo Agonglo  était précédemment  membre du conseil d’administration du Bureau béninois du droit d’auteur et des droits voisins (BUBEDRA) avant son rappel à Dieu à l’aube du vendredi 13 novembre  2015 dernier.



Donatien GBAGUIDI



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