Le lauréat au milieu |
Il a décroché, ce mardi
7 novembre 2017, le Prix Littéraire du Président de la République, qui est à sa
2ème édition. Qu’en dit-il ? Que compte-t-il faire après ce
sacre ? Découvrez les réponses surprenantes de Daté Atavito Barnabé-Akayi,
dans cet entretien qu’il a eu avec les journalistes, juste après la soirée de
délibération qui s’est déroulée à la salle polyvalente du Palais des congrès de
Cotonou.
Après avoir reçu ce Prix, quelles sont vos prochaines missions ? A cette question,
le lauréat du Prix Littéraire du
Président de la République donne une réponse déroutante. Morceaux
choisis : « Recevoir ce Prix ne me donne aucune mission particulière.
J’écris et je continuerai à écrire même si je n’avais pas reçu ce Prix.
D’ailleurs, un écrivain n’écrit pas pour recevoir de prix. Il y a de grands
écrivains qui ont écrit sans jamais recevoir de prix ». A ces propos qui
font écarquiller les yeux aux journalistes qui l’ont pratiquement contraint à
leur laisser quelques mots après son sacre, une autre question toute aussi
curieuse surgit. Vous dites qu’un écrivain n’écrit pas pour recevoir de prix.
Pourtant, c’est bien vous qui avez postulé à ce concours. Qu’en
dites-vous ? Là encore, Daté Atavito Barnabé-Akayi se montre une fois de
plus direct et surprenant :
« Ce n’est pas moi qui ai postulé à ce concours. C’est plutôt mon éditeur ».
En dépit de ses propos surprenants, Daté Atavito Barnabé-Akayi n’a pas occulté
de s’acquitter d’un devoir de gratitude lorsqu’on lui demande ses impressions.
«Mes impressions sont celles de gratitude envers mes lecteurs, mes enseignants,
tous les membres du jury et ceux qui ont
fait perpétuer ce concours littéraire », a-t-il laissé entendre. Il faut
dire que Daté Atavito Barnabé-Akayi, avec ce Prix créé en 2015, vient de
succéder à Habib Dakpogan, qui en est le tout premier lauréat. Il bénéfice d’un
trophée, d’une enveloppe financière de 3 millions de Fcfa et d’une réédition en
1000 exemplaires de son ouvrage, "Le Chroniqueur du PR" avec lequel
il a réussi à supplanter ses autres concurrents comme Sophie Adonon, Florent
Eustache Hessou et Hilaire Dovonon.
Le coup de maître du
directeur Léon Zoha
Une soirée fort simple, mais réussie. C’est l’avis général
des participants à cette soirée. Une soirée qui a mobilisé le Ministre du
Tourisme, de la culture et des sports, Oswald Homéky et le Ministre d’Etat,
chargé du Plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, représentant le
Président de la République. Tout ceci, dans un décor qui respire simplicité et
art. Et la cerise sur le gâteau, c’est l’incontestable qualité des membres aussi
bien du Comité de sélection et du jury. Il s’agit notamment, pour les membres
du jury, du Professeur Bienvenu Akoha, connu pour ses recherches dans le
domaine des arts et de la culture, du dramaturge, metteur en scène et promoteur
culturel, Ousmane Alédji, de
l’inspecteur de l’enseignement secondaire à la retraite, ancien président du
Conseil d’administration du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb)
et par-dessus tout, dramaturge très connu, Apollinaire Agbazahou. Un choix
méticuleux qui crédibilise à jamais le concours. Raison pour laquelle, aucune
contestation n’a surgi après la délibération. Il s’agit là, d’un coup de maître
du directeur des arts et du livre, Léon Zoha, à qui le Ministère du tourisme,
de la culture et des sports, a confié l’organisation pratique du concours. Un
concours qui a aussi vu son enveloppe financière augmentée de volume. De 1
million de Franc Cfa, en 2015, l’enveloppe financière passe en effet, pour la 2ème
édition qu’a coordonnée Léon Zoha, à 3 millions de Francs Cfa. De quoi motiver davantage les écrivains béninois,
pour qui les membres du jury, dans leurs recommandations, demandent d’ailleurs
mieux pour les prochaines éditions. Ensemble, ils ont suggéré que de 3
millions, le montant passe à 10 millions de Francs Cfa. Seront-ils suivis ?
La prochaine édition du concours nous édifiera.
Donatien GBAGUIDI
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