Nathanaël Koty entouré de ses critiques |
L'ouvrage est édité aux éditions
L'harmattan. Et il révèle le Bénin et ses tares qui continuent de
rétrograder le développement du pays. Il s'agit en fait, du témoignage émouvant
d'un jeune cadre, promu à la tête du poste de péage et de pesage d'Ahozon qui a
eu le temps de faire les frais de la méchanceté et des comportements ignobles
du Béninois. Il s'agit de Nathanaël Koty qui restitue ses expériences vécues
dans son chef-d’œuvre intitulé "Le vrai visage de mon pays". Un
ouvrage officiellement lancén, ce samedi 8 juillet 2017, au Palais des Congrès
de Cotonou.
Pour la circonstance, des critiques
littéraires de la trempe d’Apollinaire Agbazahou, Barnabé Daté Atavito, des
hommes de théâtre comme Tola Koukoui ainsi que Nathalie Hounvo ont été mis à
contribution. Et chacun dans son rôle. Les premiers, dans une présentation
critique de l'ouvrage, ont révélé au parterre de cadres, curieux présents à la
cérémonie, la qualité littéraire de l'œuvre. Bien qu'ayant du mal à catégoriser
l'ouvrage, Apollinaire Agbazahou, au nom de ses pairs, n'a pu s'empêcher de
faire l'apologie de la qualité de l'écriture de l'auteur. ".... l'écriture
est si belle, si convaincante, si appétissante que les littéraires, quand ils
se trouvent face à ce chef-d’œuvre, ils sont totalement satisfaits", a
commenté Apollinaire Agbazahou. Puis il conclut que cette œuvre constitue pour
Nathanaël Koty, " le passeport, le visa brandis pour rentrer sur la liste
des écrivains du Bénin". Après cette critique, le public
devient alors très impatient pour découvrir le contenu de l'ouvrage. Un contenu
que des extraits ont été restitués par le duo Tola Koukoui et Nathalie Hounvo,
dans une lecture scénique empreinte de professionnalisme. Et c'est là qu'on
découvrira le "Vrai visage de mon pays". Un pays fait de méchanceté
gratuité, de comportements déviants qui laissent l'auteur hébété. La preuve,
comme il l'a témoigné dans l'ouvrage, jeune cadre promu directeur général du
poste de péage et de pesage d'Ahonzon, il devra faire face à d'énormes
difficultés auxquelles il a fini par supplanter. Et ses malheurs ont d'ailleurs
commencé dès sa prise de fonction en mai 2008. En pleine prise de fonction, en
effet, un violent vent inattendu s'invite dans la cérémonie, démolissant
bâches, chaises et pratiquement toutes les installations apprêtées à cet effet.
Et ça, c'est la guerre des choses dans l'ombre. Il en est ainsi parce que
l'auteur, plus tard, a expliqué dans l'ouvrage, avoir déniché et obtenu les
aveux de l'instigateur de ce vent violent, perturbateur, provoqué.Une fois dans
l'entreprise, ses peines deviendront plus épaisses. Et pour cause, deux valeurs
qu'ils incarnent et qui dérangent tout mauvais Béninois. Il s'agit de son jeune
âge et de son intégrité, doublés de son amour pour le travail bien fait. Selon
son témoignage, il est perçu à la tête de l'entreprise, par ses collaborateurs,
comme un perturbateur, un handicap pour les intérêts individuels qu'il faut à
tout prix évincer. Son refus pour les compromis et les compromissions au
détriment de l'entreprise est perçu comme de la niaiserie. Une situation qu'il
devra vivre tous les jours, face à des agents qui sont pourtant tous
pratiquement plus âgés que lui. "Tu travailles comme un esclave et tu
verses tout à l'Agetur, alors que tu as femme et enfants", lui a lancé un
agent qui le lorgne et le toise avec pitié. Autant de pressions auxquelles
Nathanaël Koty a néanmoins survécu. Et son ouvrage, " Le vrai visage de
mon pays" témoigne désormais à sa place.
Donatien GBAGUIDI
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