Le 19 septembre 2016 dernier, Ousmane Alédji,
entrepreneur culturel, consultant et co-initiateur de la pétition "la paix par un autre
chemin" s’est exprimé devant les gouvernants du monde entier réunis aux
Nations Unies. Voici l’intégralité de
son discours.
Mesdames et messieurs, citoyens du monde, chers
invités,
Je voudrais avant de vous livrer le contenu de notre
pétition, préciser à votre aimable attention qu’elle (cette pétition) n’est
orientée contre aucun phénomène en particulier, qu’en dehors de ce qui relève à
priori de succès médiatique, à cause de sa fréquence et de son caractère spectaculaire
et hideux, il y a bien pire que des performances macabres et propagandistes,
des actes autrement ignobles sur lesquels les médias du monde restent
muets ; par pudeur ou par cynisme.
Cette pétition se veut une réponse suggérée par le
Bénin et l’Afrique à la communauté internationale pour la mise en place de mécanismes nouveaux de promotion de
la paix dans le monde.
Ce préalable me semble nécessaire pour éviter les
malentendus, nécessaire pour la juste
contextualisation de nos propos et de notre démarche.
PÉTITION
LA
PAIX PAR UN AUTRE CHEMIN
Voici un peu plus d’une année que sur impulsion du Professeur
Albert Tévoédjrè, universitaire africain, homme politique du Bénin, Président
et fondateur du Centre panafricain de prospective sociale (CPPS), ancien
Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte
d’Ivoire, des personnalités de renom venant d’horizons divers : de la culture,
de l’engagement social et avec des expériences professionnelles variées, ont
accepté de prendre en charge avec le Gouvernement du Bénin le soutien
international à l’Initiative africaine d’éducation à la paix et au
développement par le dialogue interreligieux et interculturel.
Ces personnalités, au regard de la tragique impasse des
réponses militaires aux terreurs qui continuent dendeuiller chaque
jour la planète, acceptent d’offrir leur expérience, leur réputation et leur lucide
générosité dans le but de faire converger intelligences et consciences pour le
salut public. Elles veulent que dans chaque pays africain, se distingue et
brille un point focal fédérateur d’énergies créatrices pour faire de
l’Initiative africaine, une chaîne nouvelle de sécurité humaine au-delà des
opérations de défense sans lendemain de survie. D’autres figures du combat pour
l’homme seront les bienvenues pour constituer le réseau audacieux et puissant
des ingénieurs attendus d’un mécanisme porteur de paix plus crédible par des
actions communes, conjointes, répondant aux besoins immédiats des populations.
Par ce mouvement, nous souhaitons associer à cette initiative
des citoyens du monde animés par le même désir de paix et par le « vivre
ensemble malgré nos différences ».
L’objectif visé est de collecter le plus grand nombre de
signatures en Afrique et à l’échelle de la planète pour conduire au
renforcement et à la coordination plus efficace des agences et structures
internationales chargées du dialogue interreligieux et interculturel pour la
paix et permettant :
1- d’appuyer de façon appropriée les Etats en vue d’établir un
cadre de concertation du dialogue interreligieux et interculturel donnant
davantage de moyens et d’opportunités pour la promotion de rencontres entre
jeunes de divers horizons socioculturels et professionnels et renforçant les
mécanismes du «vivre ensemble» ;
2- de multiplier les points focaux à mettre en réseau au niveau
de chaque pays ;
3- de donner priorité aux actions communes de développement
érigées et gérées par des groupes interreligieux et interculturels ;
4- d’élaborer des projets conjoints d’innovation sociale
fondés sur le dialogue interreligieux et interculturel et aboutissant dans
chaque pays d’Afrique et du monde à la conquête d’un « minimum social commun
d’authentique développement pour tous les citoyens » ;
5- de multiplier des centres de formation et instituts
universitaires consacrés au dialogue interreligieux et interculturel
spécialement dédié à des actions communes de développement solidaire ;
6- de contribuer à donner corps à la proposition dune
journée internationale consacrée au dialogue interreligieux et interculturel
porteur de développement.
Cette pétition est disponible sur le site www.pétitionpourlapaix.com
– en anglais, en français et en arabe
Je voudrais, pour finir, rendre hommage à madame
Angela Merkel, la chancelière de la République Fédérale d’Allemagne, lui
adresser depuis cette tribune, mes humbles mais chaleureux remerciements pour
l’audace politique dont elle a su faire preuve en ouvrant les frontières de son
pays et celles de l’Europe à des réfugiés de guerres, déclarés
clandestins ; le geste est certes difficile mais il reste historique et
l’histoire saura le lui rendre.
Je voudrais aussi dire merci à BONO, le leader du
groupe ‘’You 2’’ pour son engagement dans la lutte contre la grande pauvreté en
Afrique et ailleurs. Je recommande l’entretien que monsieur BONO a accordé à
Martin Schulz dans le journal belge ‘’LE
SOIR’’ à nous tous. Il est très riche d’enseignements.
Merci à vous tous, citoyens du monde, leaders et
anonymes qui oeuvrez d’où vous êtes, discrètement, humblement mais efficacement
contre ‘’la bestialisation’’ de l’humain.
Le plus cruel des naufrages n’est pas d’échouer au
fond de l’océan, écrasé par les misères et les guerres ; est naufragé tout
homme qui se tient debout sur sa conscience et qui hurle à l’oreille de
l’autre : je n’ai plus rein à perdre. Le drame de notre monde est que,
fort de nos pouvoirs, de nos privilèges et de nos conforts, nous regardons avec
indifférence sinon avec mépris, le nombre de gens qui n’ont plus rien à perdre
se multiplier.
Mesdames et messieurs, citoyens du monde et chers
invités,
L’aboutissement de nos actions conjuguées sera, nous
l’espérons, de réduire considérablement le grand nombre de gens qui meurent de
faim ou qui boivent la boue, qui n’ont ni toits, ni écoles, ni hôpitaux, ni
sécurité sociale, ni même notre attention, le terreau où les extrémismes
naissent et où les extrémistes de toutes natures sèment ; réduire
considérablement le grand nombre de gens qui pensent n’avoir plus rien à perdre.
C’est cela, notre ultime objectif. Il y va de notre sécurité, de la sécurité de
nos enfants et de l’avenir de la planète.
Enfin, le Professeur Albert Tévoédjrè parrain et grand
instigateur de notre mouvement me charge de vous dire ; je cite :
oui, oui et oui ! la paix est possible… immédiatement. Fin de citation.
Dieu nous bénisse!
Ousmane
ALEDJI
Siège des
Nations Unies, New-York, le 19 Septembre 2016
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