Trois têtes pensantes
s’unissent. Des têtes aussi bien faites. Mais toutes tournées vers une passion
unique : la danse. Pas n’importe quelles danses. Celles capables de
révéler leur patrie commune, le Bénin. Mais, pas à l’état brut. D’où l’éclosion
du projet commun qu’ils ont initié, pour remodeler, sans trahir leur
authenticité, les danses puisées de la tradition béninoise, afin de les adapter
aux normes internationales, pour une promotion plus accrue du patrimoine
culturel immatériel du Bénin, à l’échelle internationale. Cette industrie qui
produira ces danseurs de type nouveau que les trois acteurs culturels formatent
déjà au Centre de Développement
Artistique et Culturel (CDAC) sis en plein cœur de Djègbadji, à Ouidah, exposé au vent naturel de la mer,
c’est bien la Marche Internationale vers la Danse (MAIDA). Une initiative du
chorégraphe béninois, Richard Adossou, qui livre ces danseurs en pleine
métamorphose à Ouidah, dans la nouvelle industrie, en Août 2018.
Chacun des acteurs unis autour de ce projet, a une mission précise. Le premier a pour nom,
Vincent Harisdo. Il est le promoteur du Centre de Développement Artistique et Culturel (CDAC)de Djègbadji. Déjà,
danseurs occidentaux et béninois y séjournent pour donner corps à ce projet
d’industrialisation des danses béninoises. Ils s’y forment, apprennent pour
comprendre comment allier tradition et modernité, afin d’en extraire des
spectacles de danses digestes, accrocheurs, puis adaptés aux goûts des
Occidentaux et des Africains, mais sans jamais perdre les couleurs africaines
que défendent les trois acteurs culturels unis. Et dans cette démarche, Vincent
Harisdoy joue le rôle de superviseur. « Après les propositions des autres
coéquipiers, je fais la synthèse et on adopte une ligne consensuelle que nous
inculquons aux danseurs en formation, qui s’y conforment et s’y
adaptent », nous-a-t-il fait savoir.
La seconde tête pensante de ce projet commun, c’est bien Luc
AHO. Percussionniste béninois de
renommée, vivant en France, il apporte
au projet, son expertise musicale, pour que, pas de danses et musique, aux
couleurs béninoises, s’harmonisent, pour conquérir le monde.
La troisième tête pensante de ce projet s’appelle Richard
Adossou. Il est lui, le promoteur de l’industrie "MAIDA", destinée à produire ces danseurs de type nouveau. Une industrie qui livre ses premiers
produits, en août 2018, à l’occasion de l’organisation de l’édition 2018,
de la Marche Internationale vers la Danse (MAIDA). Et cette industrie, selon
les précisions données par les trois associés, ambitionne d’être présente sur
les grandes scènes internationales. Des scènes sur lesquelles, elle enverra des
danseurs aux talents « pointus », bien « rodés », et
« capables de se prendre en
charge ». Pourront-ils gagner leur pari, en défiant la superstition qui consiste
à dire que « les Béninois sont incapables de s’associer pour évoluer
ensemble » ? Bien malin, qui pourra répondre à cette question avec certitude.
Donatien GBAGUIDI
Source: L'Evénement Précis
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