jeudi 15 février 2018

Séminaire PAG-ODD-Culture: Des outils offerts aux acteurs culturels pour créer utile


Janvier Alofa et Claude Balogoun...
SUDCREA de Giovani Houansou et R.E.U.S.S.I.R ONG de Claude Balogoun viennent de doigter de nouvelles portes d’opportunités aux acteurs culturels. Et c’est à travers le séminaire sur le Programme d’Action du Gouvernement (PAG) et les Objectifs du développement durable (ODD), volet culture, qu’ils ont tenu ce jeudi, 15 février 2018, à la grande salle du Festival international de théâtre du Bénin (FITHEB), archi-comble. Un séminaire qui a vu la principale communication liée au volet culture, du PAG, reporter au mercredi prochain, sur la demande du Ministre du tourisme, de la culture et des sports, Oswald Homéky, par la voix de son Directeur de Cabinet, qui a officiellement lancé les travaux.


....lors des communications et échanges avec les séminaristes
Face à des séminaristes qui tutoient 400 acteurs, opérateurs et journalistes culturels, Claude Balogoun plante le décor. Un décor qui installe les séminaristes dans les méandres du Conseil économique et social (CES), d’où siège le communicateur, Claude Balogoun, en qualité de représentant des artistes. On retient, pour l’essentiel,  que les « artistes peuvent saisir le CES, en cas de conflit avec le gouvernement » afin  que le  « dialogue s’instaure entre eux pour que la crise soit jugulée ». Outre ce rôle de bons offices que joue le CES pour les artistes, il faut y ajouter aussi celui de plaidoyer. Et en parlant de plaidoyer, Claude Balogoun  a rappelé quelques-uns, qui ont pu ou qui sont en voie d’apporter d’importants changements qualitatifs dans le secteur culturel et qui sont  bien profitables pour les artistes.   A titre illustratif, il indique : « Si la loi organique du CES, nouvelle version, sur laquelle nous avons donné notre avis motivé venait à être validée, les artistes auront désormais deux représentants au CES au lieu d’un seul, en vue de mieux porter la voix du secteur ». Des propos qui ont reçu l’assentiment des séminaristes, qui l’ont fait savoir à travers des ovations. Puis, à sa suite, place a été donnée au second communicateur, Janvier Alofa, expert, économiste au Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD). "ODD  et culture: enjeux" : c’est l’exercice auquel s’est adonné le communicateur. D’emblée, il plante le décor et affirme : « La culture est prise en compte et précisée dans l’alinéa 36 de l’agenda 2030 ». Une affirmation qui lève tout équivoque sur la place de la culture dans les ODD. Et il justifie son affirmation par  des ODD précis, dans lesquels, la culture a été clairement précisée. A titre illustratif, on peut retenir  de l’article 36 de l’agenda 2030  que : « Nous nous engageons à favoriser l’entente entre les cultures, la tolérance, le respect mutuel et une éthique de citoyenneté mondiale et de responsabilité partagée. Nous avons conscience de la diversité culturelle du monde et nous savons que toutes les cultures et toutes les civilisations peuvent contribuer au développement durable, dont elles sont des éléments indispensables ». Une énonciation confortée par les ODD 10 ; 08 ; 04, 03 et bien d’autres qui ont notamment insisté sur la nécessité pour les gouvernants d’œuvrer pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine mondial. Et le communicateur se désole de ce que « nous ne faisons pas suffisamment d’efforts » pour faire rayonner le secteur culturel, sans lequel, « aucun développement ne peut être fait ». Autant d’éléments qui pourraient cconstituer de sources d’inspirations dans les créations des artistes. Toute chose qui, aux dires de Claude Balogoun, leur permettra de capter  les financements proposés par les organisations internationales à l’instar de l’Union européenne. Saisiront-ils cette opportunité ? Bien malin qui pourrait répondre avec certitude, à cette interrogation.

Donatien GBAGUIDI
Source: L'Evénement Précis




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