Massimo Boldi |
Massimo Boldi est le Directeur du festival de Tarcento Gemona
2017, tenu en Italie, du 16 au 21 août 2017. Après le spectacle du Ballet
national du Bénin, aux côtés des pays tels que le Chili, le Sri Lanka,
l’Indonésie, le Mexique, la Russie et
l’Italie, il a fait des confessions. Que retient-il de la participation
du Bénin à ce festival? Quelles
sont les statistiques du festival de Tarcento Gemona 2017 ? Que comprendre
de l’organisation du 48ème festival de Tarcento Gemona 2017? Réponses
dans cette interview exclusive que Massimo Boldi nous a accordée. Une interview
traduite du français en Italien et d’Italien en français, grâce à
l’interprétation de la Française,
Véronique Dupont !
L’Evénement
Précis : Vous êtes le directeur du Festival de Tarcento Gemona 2017. Par
quel casting avez-vous mobilisé tous les groupes folkloriques qui se
trouvent sur le festival ?
Massimo Boldi : Nous sommes membre fondateur
du Conseil international des organisations de festivals de folklore, section
Italie (Cioff Italie). Nous connaissons donc le système et grâce à la
collaboration du Festival de Gannat, nous avons pu réunir les meilleurs groupes
qui se trouvent dans le système, sur le festival.
Vous avez vu le Ballet
national du Bénin prester, ce soir. S’il vous était donné d’apprécier leur
prestation, en tant que connaisseur de la chose folklorique, que
diriez-vous ?
J’avoue que le groupe a été d’un très bon niveau. J’ai été
impressionné par l’entrée sur scène du Bénin. On a reçu, de par le passé,
beaucoup de groupes venus de l’Afrique et j’avoue que cette entrée sur scène
particulière du Bénin m’a agréablement
surpris. J’ai été aussi très impressionné par la qualité chorégraphique,
scénographique du Ballet national du Bénin. Et leur tableau final a été aussi
extraordinaire.
En tant qu’organisateur
de festival, en dépit de toutes les qualités que vous venez de souligner par
rapport à la prestation du Bénin, pourriez-vous nous dire, tout de même,
quelques déchets qu’il faut néanmoins corriger ?
J’aime beaucoup le folklore africain. On sent vraiment que ça
parle avec le corps, le cœur et avec des
mouvements très impressionnants. Avec tout ça, je n’ai vraiment pas de défaut à
souligner. Car, pour moi, c’était parfait.
Nous avons remarqué que
la ville de Bovec, qui se retrouve en Slovénie, un autre pays carrément hors de
l’Italie, a collaboré avec la ville de Tarcento sur le festival de Tarcento
Gemona 2017. Comment l’expliquez-vous ?
Bovec est une ville jumelée depuis 20 ans avec la ville de
Tarcento. Et la Slovénie est le pays le plus proche de l’Italie, plus
précisément de la ville de Tarcento. C’est pour cette raison que vous avez
remarqué qu’il y a la participation de la ville de Bovec au Festival.
En contrepartie de la
participation de Bovec dans l’organisation du Festival, vous y avez organisé,
au profit du Bénin, du Chili et du Sri Lanka, une visite touristique.
Concrètement, quelle a été l’enveloppe financière de Bovec dans la mobilisation
financière pour la tenue du Festival ?
Etant une ville jumelée avec Tarcento, on ne demande aucune
participation financière à la ville de Bovec dans l’organisation du festival de
Tarcento. Par contre, en contrepartie, la ville de Bovec prend en charge, les
différents groupes ayant fait la visite touristique sur son territoire et leur
réserve aussi un accueil chaleureux.
Pouvons-nous avoir une
idée de ce qu’a coûté le festival de folklore de Tarcento Gemona 2017 ?
Depuis deux ans, le festival souffre de quelques difficultés
financières. La région a réduit les
fonds, la ville aussi. C’est pourquoi, nous nous sommes rapprochés de la ville
de Gémona qui nous a appuyés pour tenir le pari. On peut dire que cette année,
ça nous a coûté 65.000 Euros.
Quelle est la
participation de la population des villes de Tarcento et de Gemona qui ont
abrité le festival, dans l’organisation de l’événement, au regard des
difficultés que vous connaissez ?
Je peux vous dire que 35.000 Euros du budget dépendent du
gouvernement régional, 15.000Euros dépendent de la ville de Tarcento, 10.000Euros
viennent de Gemona. Et qui parle de la région et de la ville, parle déjà de la
population. Mais compte tenu des difficultés actuelles, on n’a pas pu tout
mobiliser pour une parfaite organisation du festival.
Avez-vous déjà des statistiques
qui donnent une idée du nombre de participants au festival, comparativement aux
années précédentes ? Si oui, parlez-nous-en
Bien que la commune ait réduit les fonds du festival, elle a
aussi voulu que les spectacles soient complètement gratuits. Alors qu’auparavant,
les spectacles se font dans une salle et l’entrée était payante. Etant donné
que nous n’avons plus de billets qui donnent accès aux salles et que les
spectacles se déroulent aussi en plein air, c’est un peu compliqué pour nous
de donner des statistiques fiables. Néanmoins, on peut estimer la participation
autour de 700.000 spectateurs.
Votre mot de conclusion
s’il vous plaît ?
Cette année, nous avons amené le festival à Gemona. Nous
espérons que la ville va continuer à nous soutenir et à s’investir pour pouvoir
faire découvrir aux gens, ces groupes folkloriques venus de partout avec leur
qualité. C’est notre souhait le plus cher.
Entretien réalisé par
Donatien GBAGUIDI
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