Un "zangbéto" en pleine action |
Du 11 au 13 décembre 2015, le promoteur culturel béninois, Marcel Zounon
a fait vivre la 6ème édition du Festival des rituels et des danses
masquées (FERIDAMA) au public béninois. C’était sur l’esplanade intérieure du
Stade de l’Amitié Mathieu Kérékou. A l’occasion, des sociétés de masque ont
encore exhibé leurs potentialités.
Le Festival des rituels et des danses masquées (FERIDAMA) a
encore tenu ses promesses. Et pour la 6ème fois consécutive. Avec à
l’appui, la participation des pays comme le Cameroun, le Niger et le Togo. Tous
ont rallié l’esplanade intérieure du
Stade de l’Amitié Mathieu Kérékou pour
offrir du spectacle à un public qui, chaque année, se mobilise pour vivre l’événement.
Et en parlant de spectacle, il y en a eu réellement. Du Bénin, l’on a noté
la participation du Guèlèdè de Covè, de
Kétou, des Zangbéto (gardiens de nuit) de Hêvè Dogbadji, les Bourian de Ouidah,
de Cotonou, puis les échassiers du Togo, Gounnouko Takpa du Nigeria et bien
d’autres. Dans une logique de
compétition, les échassiers ont démontré au public, leurs potentialités
acrobatiques. Du haut des bois longs de plusieurs mètres attachés à leurs
jambes, les échassiers peuvent se permettre de sautiller, courir, danser voire s’unir à deux, à trois ou à quatre pour offrir
également des tableaux acrobatiques au public. Des démonstrations qui donnent
la chair de poule, paniquent et déroutent surtout les âmes sensibles. Et c’est
justement cette sensation que recherchent ces échassiers prêts à tout pour donner
du plaisir à ces spectateurs constitués
d’hommes, femmes, jeunes, moins jeunes, mais également de sages, de
personnalités en charge de la culture, d’acteurs et de promoteurs culturels.
Face à ces tableaux empreints de démonstrations acrobatiques et spectaculaires
d’ailleurs, le public ne résiste plus. Par des applaudissements et de cris de
joie lancés par-ci et par là, les spectateurs expriment en effet leur
satisfaction. Une satisfaction qui sera davantage renforcée par la danse des Bourians, mais surtout par
les éclatants instants magiques que les Zangbéto ont offerts à l’assistance.
Sous le contrôle d’un initié, qui fait irruption sur la scène, une calebasse
pleine de potion magique en main,
mystérieusement habillé, avec des paroles incantatoires, les Zangbéto
s’invitent sur la scène. Puis les transformations spectaculaires s’enchainent.
Pendant environ 30 minutes, un géant Zangbéto peut accoucher sur la scène d’un
petit qui s’émeut et danse. De ce petit, l’on peut assister à plusieurs autres
démonstrations magiques. En effet, de paroles incantatoires en paroles
incantatoires, le Zangbéto se métamorphose tant en serpent, tant en billet de
banque qui est distribué au public, qu’en plusieurs autres animaux et objets
avant de prendre sa forme initiale. Toute chose qui tend à révéler les
richesses et les valeurs dont dispose le Bénin, un pays considéré comme le
berceau du Vodoun et qui fait parler de lui à travers le monde.
Donatien GBAGUIDI
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