Feu Bayo Agonglo |
Admis au Centre de santé de Mènontin ce mercredi 11 novembre 2015, Bayo Agonglo,
le chef d’orchestre du groupe Black Santiago a tiré sa révérence à l’aube du
vendredi 13 novembre. Retour sur les raisons d’une mort plutôt inattendue.
A 52 ans, Bayo Agonglo ne laissait aucun
signe d’inquiétude sur son état de santé. La preuve, selon les témoignages de ses
compères, Gobi, le chef d’orchestre
adjoint, guitariste-soliste et Magloire Ahouandjinou, le trompettiste du
groupe, BayoAgonglo a animé une soirée le
samedi 7 novembre 2015 à Magic Land, un espace très fréquenté situé à quelques encablures de l’aéroport international Cardinal Bernardin
Gantin de Cadjèhoun. Cette confidence
des comparses corrobore bien les témoignages de l’artiste de la musique
traditionnelle, Gbessi Zolawadji, l’un des amis du disparu. « Le vendredi 6
novembre 2015 dernier, on s’est rencontré au supermarché Mont Sinaï de
Cadjèhoun. On est revenu sur nos vieux souvenirs et il s’est même proposé de
m’offrir à boire. La Guinness en cannette qu’il m’a offerte est encore dans ma
voiture. C’est avec surprise donc que j’ai appris la nouvelle de son décès dans
la journée du vendredi 13 novembre 2015 », a indiqué Gbessi Zolawadji. Les
sources proches de la famille confirment également que l’artiste ne présentait
aucun signe de maladie avant son admission au Centre de santé de Mènontin. La
seule chose qu’on retient de son état de santé, c’est qu’il était hypertendu.
Mais avec précision, les sources contactées affirment ne pouvoir lier cette
hypertension au malaise qu’il a eu le
mercredi 11 novembre 2015 dernier. Un malaise auquel il a succombé au petit
matin du vendredi 13 novembre 2015 après environ deux jours de coma.
BayoAgonglo, le pionnier du groupe Black Santiago
Agé de 52 ans, Bayo Agonglo est marié
et père de 4 enfants (deux filles et deux garçons). Membre fondateur de Black
Santiago créé depuis 1964, il prend le relai de son feu compère, Ignace de
Souza et devient ainsi le chef d’orchestre. Pour maintenir la vie au sein du
groupe, il a œuvré à l’union de tous ses membres. « Si le groupe Black Santiago a continué
d’exister même après le décès de son
père fondateur, Ignace de Souza, c’est bien grâce à lui. Il a œuvré tout le
temps à la cohésion et à la vie de ce groupe que nous aimons si tant. Il a un
sens de groupe que j’admire beaucoup et qui va nous manquer
immanquablement », a témoigné Magloire Ahouandjinou, le trompettiste du
groupe. Il est d’ailleurs renchéri par Gobi,
le chef d’orchestre adjoint et
guitariste-soliste du groupe qui voit le disparu comme « le meilleur chef
d’orchestre que je n’ai jamais connu ». En solo, Bayo Agongloa quatre albums
dont le plus connu est celui intitulé "Abanijè". C’est grâce à ce titre qu’il a d’ailleurs été invité
aux Trophées Koras organisés pour la toute première fois au Nigéria en juillet
2008. Gbessi Zolawadji, l’un des artistes également invités sur cet événement d’envergure internationale,
à l’époque, garde de la prestation de Bayo Agonglo, un des meilleurs souvenirs.
« En play-back, il a réellement assuré cette soirée des Koras à l’époque
au Nigéria. Il a fait danser toute l’assistance sur son fétiche morceau Abanijè
qui a emballé pratiquement tous les Nigérians », nous a confié Gbessi Zolawadji.
Il faut dire que Bayo Agonglo était
précédemment membre du conseil d’administration du Bureau béninois du droit d’auteur et des
droits voisins (BUBEDRA) avant son rappel à Dieu à l’aube du vendredi 13
novembre 2015 dernier.
Donatien GBAGUIDI
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