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dimanche 4 mars 2018

MAIDA 2018: Une industrie de production de danseurs tourne à plein régime à Ouidah !

Trois têtes pensantes s’unissent. Des têtes aussi bien faites. Mais toutes tournées vers une passion unique : la danse. Pas n’importe quelles danses. Celles capables de révéler leur patrie commune, le Bénin. Mais, pas à l’état brut. D’où l’éclosion du projet commun qu’ils ont initié, pour remodeler, sans trahir leur authenticité, les danses puisées de la tradition béninoise, afin de les adapter aux normes internationales, pour une promotion plus accrue du patrimoine culturel immatériel du Bénin, à l’échelle internationale. Cette industrie qui produira ces danseurs de type nouveau que les trois acteurs culturels formatent déjà  au Centre de Développement Artistique et Culturel (CDAC) sis en plein cœur de Djègbadji,  à Ouidah, exposé au vent naturel de la mer, c’est bien la Marche Internationale vers la Danse (MAIDA). Une initiative du chorégraphe béninois, Richard Adossou, qui livre ces danseurs en pleine métamorphose à Ouidah, dans la nouvelle  industrie, en  Août 2018.


Chacun des acteurs unis autour de ce projet,  a une mission précise. Le premier a pour nom, Vincent Harisdo. Il est le promoteur du Centre de Développement Artistique  et Culturel (CDAC)de Djègbadji. Déjà, danseurs occidentaux et béninois y séjournent pour donner corps à ce projet d’industrialisation des danses béninoises. Ils s’y forment, apprennent pour comprendre comment allier tradition et modernité, afin d’en extraire des spectacles de danses digestes, accrocheurs, puis adaptés aux goûts des Occidentaux et des Africains, mais sans jamais perdre les couleurs africaines que défendent les trois acteurs culturels unis. Et dans cette démarche, Vincent Harisdoy joue le rôle de superviseur. « Après les propositions des autres coéquipiers, je fais la synthèse et on adopte une ligne consensuelle que nous inculquons aux danseurs en formation, qui s’y conforment et s’y adaptent », nous-a-t-il fait savoir.
La seconde tête pensante de ce projet commun, c’est bien Luc AHO. Percussionniste béninois  de renommée, vivant en France,  il apporte au projet, son expertise musicale, pour que, pas de danses et musique, aux couleurs béninoises, s’harmonisent, pour conquérir le monde.
La troisième tête pensante de ce projet s’appelle Richard Adossou. Il est lui, le promoteur de l’industrie  "MAIDA", destinée à  produire ces danseurs de type nouveau.  Une industrie qui livre ses premiers produits, en août 2018, à l’occasion de l’organisation de l’édition 2018, de la Marche Internationale vers la Danse (MAIDA). Et cette industrie, selon les précisions données par les trois associés, ambitionne d’être présente sur les grandes scènes internationales. Des scènes sur lesquelles, elle enverra des danseurs aux talents « pointus », bien « rodés », et  « capables de  se prendre en charge ». Pourront-ils gagner leur pari, en défiant la superstition qui consiste à dire que « les Béninois sont incapables de s’associer pour évoluer ensemble » ? Bien malin, qui pourra répondre à cette question avec certitude.

 Donatien GBAGUIDI
Source: L'Evénement Précis


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