Sweet Glory, à propos de son single "Buzz Wè": « Je suis devenu désormais esprit… »

« Ne m’appelez plus Sweet Glory simplement…. je suis actuellement esprit, et je vis dans un autre monde qui me permet d’être plus relaxe…. ». Ce sont les conclusions de Sweet Glory, le lead vocal du groupe All Baxx, à l’issue de l’interview qu’il nous a accordée. Une interview qui cherche à pénétrer ce nouveau monde qui l’installe dans un style tendance Rap, jamais vécu avec lui. Et tout ceci, avec son nouveau single  intitulé "Buzz wè", qui tourne actuellement en boucle sur les chaines de télévision et de radio, avec plus d’un  millier de téléchargements déjà enregistrés sur les réseaux sociaux, en trois jours seulement. Que comprendre du nouveau Sweet Glory, l’homme devenu désormais "esprit" ? Lisez plutôt.

L’Evénement Précis : Vous avez sorti aujourd’hui un single tendance Rap qui vous sort carrément du style musical qu’on vous connait. Pourquoi cette option maintenant ?

Sweet Glory : Le single auquel vous faites allusion est intitulé "Buzz wè". Vous devriez savoir que pendant les fêtes de fin d’année, les commerçants ont proposé à la vente, d’importants nouveaux produits aux populations. Et ce qu’ils proposent, ce sont des choses qui accrochent les gens, à l’instant où nous parlons. Ce qui leur permet de les écouler rapidement. Etant donc conscient de ce fait, et surtout que je suis un artiste polyvalent, j’ai chanté " pour m’adapter aux réalités actuelles du marché musical.

Que pouvons-nous retenir de  l’histoire de "Buzz wè" ?

"Buzz wè" est juste une manière de dénoncer quelques faits de société. J’ironise en fait. Je doigte les mauvais comportements qui ont cours actuellement, puis j’ironise comme leurs auteurs le font, en les faisant passer pour une bonne attitude. Je dénonce dans ce titre, ce que font les Mito. Je donne un exemple. Il y en a qui n’ont pas les moyens de faire quelque-chose. Pourtant, ce sont eux qui se vantent en faisant croire aux autres qu’ils peuvent ceci ou cela. La chanson parle d’un homme qui a rendu visite à sa fiancée, sur taxi-moto que nous appelons zémidjan.  La fiancée n’étant pas là, la belle-mère l’a accueilli avec toutes les considérations possibles. Au finish, la belle-mère lui a demandé par quel moyen de déplacement il est venu leur rendre visite. Au lieu de lui dire la vérité, le vantard lui répond qu’il est venu avec une grosse voiture garée au dehors. Puisque la belle-mère voulait sortir, elle l’a donc prié de demander à son chauffeur de l’amener au marché en attendant l’arrivée de sa fiancée. Sachant bien qu’il n’avait pas de voiture, le gars l’a amenée au dehors où la voiture qui n’existe pas,  est supposée être garée. Et c’est au dehors qu’elle a constaté qu’il n’y avait pas de voiture. Au lieu de révéler la vérité à sa belle-mère qui venait de découvrir le pot-au-rose, notre gars invente un nouveau mensonge en faisant croire à sa belle-mère que son chauffeur lui avait déjà dit qu’il allait amener le véhicule au garage pour réparer une petite panne, une fois qu’il l’aurait déposé chez sa belle-mère, et que ceci  lui avait échappé. La belle-mère lui a aussi répondu qu’elle n’est pas pressée d’aller au marché, qu’elle attendrait l’arrivée du véhicule avant d’y aller. Surpris de cette nouvelle réponse de la belle-mère à son nouveau mensonge, ne sachant plus comment s’en sortir, le gars propose alors à la belle-mère de l’attendre à la maison, afin qu’il aille mettre la pression sur le garagiste, pour qu’il répare avec empressement, la panne intervenue sur le véhicule.

Est-ce du vécu ?

Non, pas du tout. C’est juste une imagination de ma part. Après cette histoire, j’ai également mélangé la chanson avec plusieurs autres petites histoires de notre vie quotidienne.

Prévoyez-vous un album exclusivement dans ce nouveau style ?

Non, pas du tout. J’avais sorti le single "solutions" qui est un mélange du zouk et de Salsa. Puis par la suite, le titre "Ningbon nouwé" qui est de la pure musique traditionnelle. Aujourd’hui, j’ai fait du rap avec le single " Buzz wè" qui a vraiment pris et qui est déjà à plus du millier de téléchargements sur You Tube, ceci en trois jours seulement. Tout ceci, pour montrer à la face du monde que Sweet Glory est un artiste polyvalent qui peut chanter tout et faire toute sorte de musique.

Votre album dédié exclusivement à la musique traditionnelle, quel bilan pourriez-vous faire après sa sortie il y a plus d’un an déjà ?

Je puis vous assurer que les gens ont adoré ça. Mais j’avoue aussi que le grand public ne l’a pas encore bien connu.

Quelles sont vos perspectives d’avenir ? Un album en préparation ?

Non, pas pour le moment en tout cas. J’ai des albums en studio. Difficilement, j’ai pu sortir deux de 27 titres. Et ces deux, je n’en ai pas encore bien assuré la promotion. C’est ainsi parce que je n’ai pas de producteur jusqu’à la date d’aujourd’hui. Si quelqu’un peut investir dans ma production, je vais lui assurer que je suis un gars qui est bien conscient de ses talents. Celui qui investira sur moi aura donc forcément le retour sur investissement.

Dans tout ceci, qu’est devenu le groupe All Baxx dont vous êtes quand même un leader ?

Le groupe All Baxx demeure vivant. Je vous informe que nous préparons notre nouveau single qui est presque finalisé et sortira bientôt.

Un message à vos fans ?

Oui,  bien sûr. Je leur dirai tout simplement de ne pas penser que Sweet Glory a changé de style. Qu’ils retiennent tout simplement que je n’ai jamais eu de style musical.

En guise de conclusion : même si vous affirmez que vous n’avez pas de style, tout au moins au niveau de votre coiffure, le style a changé. Vous avez une coiffure désormais teintée avec le titre "Buzz wè". Que dire à propos, pour vos fans qui ont vu ça alors ?

(Rires…). Ah, oui ! Je cherche mon "Buzz" aujourd’hui. (Rires encore). Plus sérieusement, je dirai tout simplement que j’ai changé de coiffure pour m’adapter à ce nouveau style  musical que constitue le single "Buzz wè". Aujourd’hui même, je me fais appeler non plus simplement Sweet Glroy, mais "Sweet Yèhoué". Tout simplement pour dire que je suis actuellement esprit, et je vis dans un autre monde qui me permet d’être plus relaxe.

Entretien réalisé  par Donatien GBAGUIDI

Source: L’Événement Précis