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dimanche 14 janvier 2018

Claude Balogoun désigné Meilleur Mécène de l’année 2017: Les 3 raisons qui fondent ses soutiens aux artistes

Il était dans le trio des meilleurs mécènes béninois de l’année 2017. Son soutien constant aux  artistes, tant dans leurs maladies que dans leurs initiatives personnelles,  ont accroché journalistes et acteurs culturels qui ont fini par le classer premier dans le trio final du Mécénat béninois, devant son challenger, Gaston Eguédji, pour  le compte de l’éprouvante année 2017 qu’ont vécu les acteurs culturels béninois. Il s’appelle Claude Balogoun, promoteur de l’entreprise "Gangan Productions", vieille de plusieurs décennies déjà, puis représentant des artistes          au Conseil économique et social (CES).  Que vise-t-il réellement en soutenant les artistes ? Eléments de réponse dans les échanges que nous avons eus avec le lauréat, mi-décembre 2017,  sur l’émission "Societal culturel" de radio Planète.



Claude Balogoun se définit aujourd’hui comme un entrepreneur culturel. Et c’est à raison. Car, son entreprise "Gangan Productions" n’existe que pour les arts et la culture. C’est d’ailleurs la première raison qui justifie son soutien aux artistes, selon ses explications. « Je suis un entrepreneur culturel, qui a une entreprise, emploie des gens, contribue aux flux économiques du pays.   Je ne tiens mes ressources que des arts. Comment pourrais-je alors  exister, sans compter avec les acteurs  culturels ? Cela n’est pas possible. C’est la raison fondamentale pour laquelle je les soutiens, chaque fois que j’ai la possibilité », s’est-il justifié. Et la seconde raison, Claube Balogoun dit la tenir par devoir de reconnaissance. Un devoir de reconnaissance, de son titre de Conseiller au Conseil économique et social (CES). Une institution étatique, dans laquelle il siège, en tant que représentant des acteurs culturels. « Je suis également au Conseil économique et social. Ce sont les artistes qui m’y ont envoyé. J’ai donc un devoir de reconnaissance envers eux.  Il me faut dégager une partie de ce  que j’y gagne,  pour soutenir véritablement le secteur culturel et artistique. J’avoue que c’est un sacerdoce. Mais cela me galvanise davantage à le faire », a-t-il affirmé.
Enfin, la troisième raison qui pousse Claude Balogoun à soutenir les artistes, c’est bien la misère ambiante et l’indigence qui se sont emparées du secteur. Une situation qui ne doit, selon le meilleur mécène de l’année 2017, laisser personne indifférent. Pas lui, en tout cas. « La misère ambiante, l’indigence dans le secteur, font que je ne peux pas voir mes collègues, mes frères d’arme en difficulté et ne pas pouvoir réagir. Et je le fais sans avoir la grosse tête non plus. Parce que je ne suis pas le seul non plus à le faire. Si ce n’est pas moi, c’est Gaston Eguédji ou bien d’autres personnes qui le font. Lorsqu’il y a des artistes par exemple, qui tombent malades, et qui me sollicitent, et que j’ai les moyens de répondre favorablement à leur sollicitation, je me sens bien obligé de le faire. Je précise que je n’arrive pas à répondre à tous. Je le fais en fonction de mes moyens du moment », a-t-il fait savoir. Et le second volet de ce soutien, c’est celui des projets culturels qui lui sont soumis. Il dit soutenir ses projets, notamment pour permettre aux populations de satisfaire leurs droits aux divertissements, en dépit des difficultés financières. Car, selon ses propos, ce sont bien les communautés à la base, qui sont les bénéficiaires finaux des projets culturels. « Sans vous mentir, je suis déjà  à plus de 60 activités culturelles soutenues par mon entreprise en 2017. Le but est de faire en  sorte que les populations puissent jubiler de par les spectacles, en dépit de la morosité ambiante », a-t-il affirmé. Et il invite le Ministre du tourisme, de la culture et des sports, qu’il a d’ailleurs, d’ores et déjà rencontré, de faire en sorte que les réformes soient rapidement mises en œuvre, pour permettre aux acteurs culturels, de vivre  mieux leur art. Car, « deux ans de réformes et de restructuration dans un secteur, paraissent déjà bien longs », a-t-il conclu.

Donatien GBAGUIDI





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