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jeudi 9 novembre 2017

Littérature: Les surprenants propos de Daté Atavito Barnabé sur son Prix

Le lauréat au milieu
Il a décroché, ce mardi 7 novembre 2017, le Prix Littéraire du Président de la République, qui est à sa 2ème édition. Qu’en dit-il ? Que compte-t-il faire après ce sacre ? Découvrez les réponses  surprenantes de Daté Atavito Barnabé-Akayi, dans cet entretien qu’il a eu avec les journalistes, juste après la soirée de délibération qui s’est déroulée à la salle polyvalente du Palais des congrès de Cotonou.



Après avoir reçu ce Prix, quelles sont  vos  prochaines missions ? A cette question, le lauréat du Prix Littéraire  du Président de la République donne une réponse déroutante. Morceaux choisis : « Recevoir ce Prix ne me donne aucune mission particulière. J’écris et je continuerai à écrire même si je n’avais pas reçu ce Prix. D’ailleurs, un écrivain n’écrit pas pour recevoir de prix. Il y a de grands écrivains qui ont écrit sans jamais recevoir de prix ». A ces propos qui font écarquiller les yeux aux journalistes qui l’ont pratiquement contraint à leur laisser quelques mots après son sacre, une autre question toute aussi curieuse surgit. Vous dites qu’un écrivain n’écrit pas pour recevoir de prix. Pourtant, c’est bien vous qui avez postulé à ce concours. Qu’en dites-vous ? Là encore, Daté Atavito Barnabé-Akayi se montre une fois de plus  direct et surprenant : « Ce n’est pas moi qui ai postulé à ce concours. C’est plutôt mon éditeur ». En dépit de ses propos surprenants, Daté Atavito Barnabé-Akayi n’a pas occulté de s’acquitter d’un devoir de gratitude lorsqu’on lui demande ses impressions. «Mes impressions sont celles de gratitude envers mes lecteurs, mes enseignants, tous les membres du jury et  ceux qui ont fait perpétuer ce concours littéraire », a-t-il laissé entendre. Il faut dire que Daté Atavito Barnabé-Akayi, avec ce Prix créé en 2015, vient de succéder à Habib Dakpogan, qui en est le tout premier lauréat. Il bénéfice d’un trophée, d’une enveloppe financière de 3 millions de Fcfa et d’une réédition en 1000 exemplaires de son ouvrage, "Le Chroniqueur du PR" avec lequel il a réussi à supplanter ses autres concurrents comme Sophie Adonon, Florent Eustache Hessou et Hilaire Dovonon.

Le coup de maître du directeur Léon Zoha
Une soirée fort simple, mais réussie. C’est l’avis général des participants à cette soirée. Une soirée qui a mobilisé le Ministre du Tourisme, de la culture et des sports, Oswald Homéky et le Ministre d’Etat, chargé du Plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, représentant le Président de la République. Tout ceci, dans un décor qui respire simplicité et art. Et la cerise sur le gâteau, c’est l’incontestable qualité des membres aussi bien du Comité de sélection et du jury. Il s’agit notamment, pour les membres du jury, du Professeur Bienvenu Akoha, connu pour ses recherches dans le domaine des arts et de la culture, du dramaturge, metteur en scène et promoteur culturel,  Ousmane Alédji, de l’inspecteur de l’enseignement secondaire à la retraite, ancien président du Conseil d’administration du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) et par-dessus tout, dramaturge très connu, Apollinaire Agbazahou. Un choix méticuleux qui crédibilise à jamais le concours. Raison pour laquelle, aucune contestation n’a surgi après la délibération. Il s’agit là, d’un coup de maître du directeur des arts et du livre, Léon Zoha, à qui le Ministère du tourisme, de la culture et des sports, a confié l’organisation pratique du concours. Un concours qui a aussi vu son enveloppe financière augmentée de volume. De 1 million de Franc Cfa, en 2015, l’enveloppe financière passe en effet, pour la 2ème édition qu’a coordonnée Léon Zoha, à 3 millions de Francs Cfa. De quoi  motiver davantage les écrivains béninois, pour qui les membres du jury, dans leurs recommandations, demandent d’ailleurs mieux pour les prochaines éditions. Ensemble, ils ont suggéré que de 3 millions, le montant passe à 10 millions de Francs Cfa. Seront-ils suivis ? La prochaine édition du concours nous édifiera.

Donatien GBAGUIDI


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