dimanche 3 septembre 2017

Festival de Tarcento 2017 en Italie: Des confessions sur le Ballet national du Bénin !

Massimo Boldi
Massimo Boldi est le Directeur du festival de Tarcento Gemona 2017, tenu en Italie, du 16 au 21 août 2017. Après le spectacle du Ballet national du Bénin, aux côtés des pays tels que le Chili, le Sri Lanka, l’Indonésie, le Mexique, la Russie et  l’Italie, il a fait des confessions. Que retient-il de la participation du Bénin   à ce festival? Quelles sont les statistiques du festival de Tarcento Gemona 2017 ? Que comprendre de l’organisation du 48ème festival de Tarcento Gemona 2017? Réponses dans cette interview exclusive que Massimo Boldi nous a accordée. Une interview traduite du français en Italien et d’Italien en français, grâce à l’interprétation de  la Française, Véronique Dupont !

L’Evénement Précis : Vous êtes le directeur du Festival de Tarcento Gemona 2017. Par quel casting  avez-vous  mobilisé tous les groupes folkloriques qui se trouvent sur le festival ?
Massimo Boldi : Nous sommes membre fondateur du Conseil international des organisations de festivals de folklore, section Italie (Cioff Italie). Nous connaissons donc le système et grâce à la collaboration du Festival de Gannat, nous avons pu réunir les meilleurs groupes qui se trouvent dans le système, sur le festival.

Vous avez vu le Ballet national du Bénin prester, ce soir. S’il vous était donné d’apprécier leur prestation, en tant que connaisseur de la chose folklorique, que diriez-vous ?
J’avoue que le groupe a été d’un très bon niveau. J’ai été impressionné par l’entrée sur scène du Bénin. On a reçu, de par le passé, beaucoup de groupes venus de l’Afrique et j’avoue que cette entrée sur scène particulière du Bénin m’a  agréablement surpris. J’ai été aussi très impressionné par la qualité chorégraphique, scénographique du Ballet national du Bénin. Et leur tableau final a été aussi extraordinaire.

En tant qu’organisateur de festival, en dépit de toutes les qualités que vous venez de souligner par rapport à la prestation du Bénin, pourriez-vous nous dire, tout de même, quelques déchets qu’il faut néanmoins corriger ?
J’aime beaucoup le folklore africain. On sent vraiment que ça parle avec le corps, le cœur  et avec des mouvements très impressionnants. Avec tout ça, je n’ai vraiment pas de défaut à souligner. Car, pour moi, c’était parfait.

Nous avons remarqué que la ville de Bovec, qui se retrouve en Slovénie, un autre pays carrément hors de l’Italie, a collaboré avec la ville de Tarcento sur le festival de Tarcento Gemona 2017. Comment l’expliquez-vous ?
Bovec est une ville jumelée depuis 20 ans avec la ville de Tarcento. Et la Slovénie est le pays le plus proche de l’Italie, plus précisément de la ville de Tarcento. C’est pour cette raison que vous avez remarqué qu’il y a la participation de la ville de Bovec au Festival.

En contrepartie de la participation de Bovec dans l’organisation du Festival, vous y avez organisé, au profit du Bénin, du Chili et du Sri Lanka, une visite touristique. Concrètement, quelle a été l’enveloppe financière de Bovec dans la mobilisation financière pour la tenue du Festival ?
Etant une ville jumelée avec Tarcento, on ne demande aucune participation financière à la ville de Bovec dans l’organisation du festival de Tarcento. Par contre, en contrepartie, la ville de Bovec prend en charge, les différents groupes ayant fait la visite touristique sur son territoire et leur réserve aussi un accueil chaleureux.

Pouvons-nous avoir une idée de ce qu’a coûté le festival de folklore de Tarcento Gemona 2017 ?
Depuis deux ans, le festival souffre de quelques difficultés financières. La région a réduit  les fonds, la ville aussi. C’est pourquoi, nous nous sommes rapprochés de la ville de Gémona qui nous a appuyés pour tenir le pari. On peut dire que cette année, ça nous a coûté 65.000 Euros.

Quelle est la participation de la population des villes de Tarcento et de Gemona qui ont abrité le festival, dans l’organisation de l’événement, au regard des difficultés que vous connaissez ?
Je peux vous dire que 35.000 Euros du budget dépendent du gouvernement régional, 15.000Euros dépendent de la ville de Tarcento, 10.000Euros viennent de Gemona. Et qui parle de la région et de la ville, parle déjà de la population. Mais compte tenu des difficultés actuelles, on n’a pas pu tout mobiliser pour une parfaite organisation du festival.

Avez-vous déjà des statistiques qui donnent une idée du nombre de participants au festival, comparativement aux années précédentes ? Si oui, parlez-nous-en 
Bien que la commune ait réduit les fonds du festival, elle a aussi voulu que les spectacles soient complètement gratuits. Alors qu’auparavant, les spectacles se font dans une salle et l’entrée était payante. Etant donné que nous n’avons plus de billets qui donnent accès aux salles et que les spectacles se déroulent aussi en plein air, c’est un peu compliqué pour nous de  donner des statistiques fiables.  Néanmoins, on peut estimer la participation autour de 700.000 spectateurs.

Votre mot de conclusion s’il vous plaît ?
Cette année, nous avons amené le festival à Gemona. Nous espérons que la ville va continuer à nous soutenir et à s’investir pour pouvoir faire découvrir aux gens, ces groupes folkloriques venus de partout avec leur qualité. C’est notre souhait le plus cher.

Entretien réalisé par Donatien GBAGUIDI



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