dimanche 23 avril 2017

Le DG/FAC face à la presse culturelle: Les 4 vérités amères de Gilbert Déou-Malé


Détendu, le Directeur général du Fonds des arts et de la culture (DG/FAC), Gilbert Déou Malé l’a été, lors de sa rencontre avec les journalistes culturels, ce vendredi 21 avril 2017  au Restaurant "Les Pithiviers" sis à Houéyiho.  Avec cette détente, il a dit des vérités sur des sujets sensibles, mais qui clarifient un tant soit peu l’horizon de plus en plus sombre du secteur culturel béninois.


Le fonds de bonification ? Le Directeur général du Fonds des arts et de la culture, Gilbert Déou-Malé n’y voit pas une nouveauté. « C’est un manque de communication. Sinon, ce fonds existait au Fonds des arts et de la culture depuis », clarifie-t-il. Et pour sa mise en œuvre ? Il propose un travail préalable à faire. Il s’agit d’abord, avant toute chose, de former les artistes afin qu’ils sortent des produits vendables. « S’ils savent qu’en allant emprunter ce fonds à la banque, ils pourront faire des bénéfices parce que formés, ils ont des produits de qualité, donc vendables, ils vont courir pour aller le chercher. Mais présentement, puisque ce travail préalable n’est pas encore fait, ils n’y iront pas. C’est ce que nous constatons actuellement», a-t-il fait savoir. Il promet œuvrer pour la formation des artistes qui le désirent. « Nous allons œuvrer pour que nos artistes soient formés, car, l’art étant un don, mérite d’être entretenu et perfectionné pour être exportable. Ceux qui pensent que se faire former est une façon de s’humilier n’auront pas notre accompagnement », a promis Gilbert Déou-Malé.

Le refus de rembourser les reliquats des artistes ?
 Le Dg/Fac  a regretté avec amertume, cette situation de blocage. « Nous sommes venus constater que des artistes se sont endettés pour exécuter leurs projets. Certains ont été partiellement payés, d’autres non. Je viens et on me demande de ne plus les payer. Pourquoi ça ? », s’est-il interrogé. Et il répond : « Les raisons pour lesquelles ils n’ont pas voulu qu’on paie les artistes, ils ne peuvent pas vous les donner. Parce que rien ne pouvait expliquer  ce blocage », a-t-il expliqué. Il se réjouit aujourd’hui du déblocage de la situation par le Président Patrice Talon après le rapport de la mission d’audit qu’il a envoyée suite aux « allégations mensongères » distillées dans l’opinion publique sur l’institution.

A quand la fin du vide juridique au FAC ?
A cette question, le Directeur du Fonds des arts et de la culture rassure sur l’évolution de la situation. Pour lui, « en un an maximum, on aurait pu finir toutes les réformes projetées dans le secteur ». Il a promis faire diligence pour que le vide juridique cesse au Fonds des arts et de la culture afin que les activités reprennent normalement. Et pour ça, il entend compter sur les structures associatives existantes, connues de tous, « et non celles créées de toute pièce ».

« Un vrai artiste n’a pas besoin de se droguer avant….»
Ici, le directeur du Fonds des arts et de la culture ramène l’artiste à son rôle d’éducateur. Et comme tel, il entend composer « avec des artistes qui se prennent au sérieux et qui font honneur au Bénin à travers leurs œuvres et comportements » tant au plan national qu’international. Il refuse qu’on continue de traiter les artistes de toxicomanes, des gens de peu de valeur. Et pour ceux qui s’en dédouanent en justifiant la prise de stupéfiant par une manière de faire face au public, il leur répond : « Un vrai artiste n’a pas besoin de se droguer avant de monter sur scène. Demandez-le à Alèkpéhanhou qui est l’une de nos fiertés nationales et il vous le confirmera », a-t-il affirmé.  « Prenons-nous au sérieux pour imposer aux gens, le respect. Car,  nous (artistes) sommes même plus importants qu’un politicien. La preuve, quand nous mobilisons la population, c’est elle qui nous donne de l’argent pour nous voir, mais quand le politicien mobilise la population, c’est lui qui sort de l’argent », a-t-il lancé en guise de boutade.

 Donatien GBAGUIDI




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