Pages

Pages

mardi 26 janvier 2016

Métaphysique : Patrice Talon vu comme porte-flambeau du patrimoine culturel vodoun



PATRICE TALON, PORTE FLAMBEAU DU PATRIMOINE CULTUREL VODOUN
Pour les Vodouisants, la frontière entre le sacré et le profane est imperceptible ou pour mieux dire, il n’existe aucune activité qui n’appartienne au domaine sacré. Nous devons bien comprendre que les Dieux, qu’ils soient bons ou mauvais, ont tous des exigences : il faut que les hommes les supplient, les vénèrent, les adorent sans restriction et c’est de leur dévotion que dépendent les grâces. La Magie  Vodoun est très Ancienne et si nous voulons renaître,
mes frères et sœurs, nous devons faire appel à ses racines, à ses traditions, à ses croyances cachées culturellement dans le plantes, dans les Animaux, dans nos Us et Coutumes et que Mr Patrice ATHANASE GUILLAUME TALON nous invite à RENOVER.

I)         NOMS & RENAISSANCE DANS LE VODOUN
Le nom est la Personne. En langue GUN, demander son nom à une personne se dit : « NAN WE A NON GNIN » « Comment es-tu ? » ou « Comment t’appelles-tu ? ». A l’entrée en Initiation dans le Vodoun SAKPATA, le novice reçoit un nouveau nom, puis trois autres à la sortie. Et chaque imposition d’un nouveau nom entraîne l’interdiction absolue de l’emploi des anciens noms : la personne est devenue autre, elle est morte à son ancien état, à son ancienne identité. L’entrée en initiation est vécue comme une « mort », la sortie comme une résurrection. Le nom en est un signe, et employer l’ancien nom, comme toucher la tête de cette personne, siège de la force du VODOUN, est un sacrilège, la désacralise , ce qui exige une reconsécration , naturellement onéreuse , aux frais du sacrilège. Les noms nous dévoilent une identité du VODOUN, comme les sentiments des intéressés envers le vodoun ou du vodoun envers ses fidèles. On peut certes dire qu’il n’existe pas dans les cultes vodouns de discours organisé sur Dieu ou les divinités ; comme il s’est forgé une théologie dans les religions révélées qui s’appuient d’ailleurs sur une parole divine mise par écrit.
Le vodoun DAN, le Serpent n’est pas un vodoun de lignage ; chacun peut l’acquérir et le faire installer chez lui. DAN représente « Les Ancêtres les plus éloignés, ceux dont on a oublié les « noms » car c’est à travers la lignée des Ancêtres que chaque personne reçoit la vie personnelle et son destin ou destinée.
Quant au Vodoun SAKPATA, c’est un vodoun de lignage. Il est un  Ancêtre fondateur divinisé ou mieux une famille de vodouns nommés. Son pays d’origine se situerait en pays dassa ou en pays mahi, de toutes les façons, en langue yoruba. C’est ainsi que les Vodounsi de SAKPATA s’y font appeler du terme générique « ANAGO » ou «  ANAGONOU ».
Les Vodouns en général, rendent compte du contrôle d’une force de la Nature : la foudre ou le feu pour HÊBIOSSO ou SÔ, le fer et le travail du fer pour GOU, la variole ou les maladies de peau, mais également la dysenterie pour SAKPATA. Le culte des NINSOUWE est celui rendu à Abomey aux princes et princesses défunts de la famille royale et à certains ministres et dignitaires de l’administration dahoméenne. Tout homme d’une certaine importance sociale a son LEGBA, mais aussi, installé chez lui, son DAN et si celui-ci le lui demande, sa DANSI. Lorsque DAN fait  fonction de Vodoun personnel, l’initiation de la future DANSI peut se faire, non point au sein d’un groupe et dans un couvent, mais seule et pour ainsi dire chez soi. Par opposition, on peut ainsi définir.   DAN comme un vodoun personnel ou individuel et SAKPATA comme communautaire ou clanique, mais en aucun cas comme national, car chaque famille, celle du roi comme celle du roturier, honore son vodou à elle, différent des autres. SAKPATA joue le rôle de gouvernement de la terre, en particulier comme justicier. Il peut
Récompenser ou punir par la variole. C’est lui également qui rend la vie humaine possible. LE nom SAKPATA est redoutable et dangereux à prononcer. LES gens l’appellent plus volontiers AYINON, le propriétaire  de la terre. Les SAKPATASSI sont vêtus de beaux pagnes, portent une courte jupe (VALAYA). Ils sont ornés de bijoux d’argent, de colliers de perles noires (ATEKUN) et brunes (RUN JEVE) et de cauris enfilés. Ils ont quelque fois autour du cou, des  cercles rigides (SAHODENO). Ils portent en main des recardes et des chasse-mouches en signe de dignité et des AJA (clochettes). Les Sakpatassi font entendre des chansons mordantes et satiriques qui font la joie des assistants. Ces chansons donnent des conseils moraux, menacent les gens qui ont une mauvaise conduite et les invitent à reformer leur façon de vivre sous peine d’encourir la colère de sakpata. La danse des Sakpatassi est constituée d’extraordinaire série de pirouettes rapides suivies de sauts et de bons accompagnés de geste de défi exprimant la force et la puissance du Vodoun , démontrant ainsi leur invulnérabilité aux attaques des ennemis jaloux et envieux.

II)       NOM DE VODOUNSI & ENSEIGNEMENT
KPEDO. kpè signifie escalier, sur levement. Ceci pour dire que le vodou est là, bien assis. La vodounsi est la première arrivée. Elle est la première marche de l’escalier sur laquelle les suivantes s’installent.
AGUNNAVO QUI SIGNIFIE  LA PLACE SERA VIDE ; AGUN désigne la place que laissent les joueurs de tam-tam et la foule qui s’installe  en rond en laissant suffisamment d’espace libre pour les évolutions des danseurs. C’est un nom de souhait de vie sans la gêne ni de difficultés.
AYIDEGO c’est – à dire le cœur est dessus. On donne ce nom pour dire que l’on n’a pas oublié, malgré le retard, à donner cet enfant.
GANJO. GAN désigne le fer ; c’est donc un attribut du Vodoun GOU et ce nom est réservé aux Vodounsi de GOU. On veut dire également que cette Vodounsi est comparée au fer qui a un aspect nerveux, dur. Cette Vodounsi est habile, nerveuse pour danser, rapide.
KISEJO. Kisè désigne le perroquet. Cet animal est considéré comme joli, propre, beau dans son attitude, dans son comportement. Ce nom est donné parce que la Vodounsi est jolie, belle, rouge, sa démarche est régulière : ni trop lente, ni trop rapide.
AJI NAN NON GBÈ c'est-à-dire l’enfant vivra. Ce nom est donné parce que la Vodounsi ou ses parents ont des enfants ABIKU ; le Vodoun va arrêter la mort des enfants de cette famille.
Les vodousis de sakpata, je l’avais mentionné, reçoivent a leur sortie trois noms dont un se termine par JÔ qui signifie naître de, et indiquent que le vodounsi  naît (ou renaît) du vodoun ou que le vodoun est né (ou renait) dans cette personne. En vérité, cela veut dire que le vodoun est le JOTÔ de l’initié, CELUI QUI FAIT NAÎTRE.  LE terme JÔ  signifiant père. Et une des cérémonies de la naissance de l’enfant est précisément la recherche du JOTÔ L’ANCȆTRE INTERMEDIAIRE ENTRE LE GBEDOTO(LE CREATEUR) et les MÈJITÔ (les géniteurs) qui  renaissent dans cet enfant : on reconnaitra cet ancêtre à certaines caractéristiques de l’enfant qui étaient celles de cet Ancêtre. Certains membres de la famille agiront alors envers cet enfant comme s’il était l’ancêtre revenu.
Les noms en JÔ se regroupent autour de trois motivations. Le groupe le plus important concerne le comportement, l’attitude physique ou morale de l’initié rappelant tel ou telles qualités d’un animal tel dans les exemples suivants : 1- AWANLIN qui signifie pigeon pour signifier une Vodounsi petite et grasse, 2- ALÈ qui signifie passereau pour une vodounsi  bavarde, rapide dans son élocution.
3- KISSE, qui signifie perroquet pour une vodoun si jolie, belle dans son attitude et sa démarche 4- LAN qui signifie antilope pour une vodousi nerveuse et rapide 5- TOKE qui signifie chauve-souris pour une vodounsi  à la voix claire et aiguisé. Aussi la vodousi est ainsi comparée sans intention péjorative à l’animal qu’elle imite ou à une partie du corps ou à un élément de la nature (gan, le fer pour une vodousi habile et nerveuse à la danse par exemple).
Le nom  Que ce soit celui donné à la naissance ou celui donné pendant une initiation religieuse, indique l’identité de la personne. Et c’est par ces techniques que nos Ancêtres conservaient leur Identité. C’est notre Encyclopédie et elle est encore intacte. Et Mr PATRICE TALON nous invite à leur découverte et divulgation.
MATHIEU 7-7
Ainsi le vodoun est conçu par ses fideles à leur image. Il peut être bon, mais aussi sujet à la colère, à la quelle ou en être la source. LA TERRE A DES YEUX ET LA TERRE JUGE ; Les ancêtres ont des yeux ; ils voient le mal que l’on fait et ils jugent.
L’enseignement des vodouisants est comme nous venons de vor transmis sous forme d’apologues telle : « la feuille est emportée par le vent là ou il veut, tel est sans doute son destin. MAIS l’homme, avec l’aide du vent et d’un morceau de toile convenablement disposé, peut aller, pratiquement, contre le vent et dans une  large mesure, devenir maître de sa route ». ET C’EST CE  à quoi nous  invite Mr patrice talon. Le grand réformateur et centre du cercle Benin qui ne rejette aucune obédience de CROYANCE et qui invite les béninoises et béninois à la tolérance des UNS-envers les autres.
Aujourd’hui comme il fût quelque temps avec son Excellence Mr NICEPHORE DIEUDONNE SOGLO, MR PATRICE TALON reprend le FLAMBEAU allumé par le Digne fils NICEPHORE qui avait déjà vu juste où se trouve la Réussite paisible de la Nation Béninoise. Il nous propose de RECENTRER ET REVALORISER LE PATRIMOINE CULTUREL vodoun pour la GLOIRE DE LA NATION. Je peux vous le confirmer, il a vu juste et nous le soutenons et l’accompagnons et que Dieu et les Mânes de Nos Ancêtres nous Assistent et nous guident. AMEN-AMEN-AMEN-RÂ.

AMOUSSA A. RAHIMI
Métaphysicien
Plasticien

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire