Le professeur Albert Bienvenu Akoha |
Albert Bienvenu Akoha
est un professeur d'université à la retraite. Très passionné par les arts et la
culture, il en est devenu un grand acteur. Aujourd'hui, il livre ses
propositions pour une meilleure gestion du Fonds d'aide à la culture.
Selon le diagnostic fait par le professeur Albert Bienvenu Akoha, il y a
une sorte de "saupoudrage" dans la gestion du Fonds d'aide à la
culture. Il en est ainsi parce que, selon ses dires, au regard de la
multiplicité des associations culturelles, les fonds alloués pour la
concrétisation des projets à impacts réels ne sont pas conséquents. Il
donne l'exemple de son Conservatoire des danses royales d'Abomey dont l'un de
ses importants projets a été purement et simplement rejeté. Et pourtant, le
même projet soumis au Programme société civile et culture (PSCC) de l'Union
Européenne a été financé à hauteur de 63 millions de francs CFA et exécuté avec
des impacts bien probants. Pour des projets du Conservatoire financés par le Fonds, selon les témoignages du
professeur, ce sont des miettes qui y ont été affectées. « Sur un projet
de 6 millions pour la stabilisation de l'énergie dans le Conservatoire, par
exemple, c'est seulement 2 millions qui m'ont été affectés. Que pourrons-nous
réellement faire avec ce montant? »,s'est interrogé le professeur avant de
faire quelques propositions pour une meilleure gestion du FAC. En premier, le
directeur du Conservatoire des danses royales d'Abomey propose la résurrection
du Conseil national des arts et de la culture (CNAC). Une structure
consultative, de réflexion et d'orientation du Ministère de la culture, de
l'artisanat et du tourisme installée depuis 2002. Cette institution constituée
des experts avertis et créée par décret en 2002 est restée inopérante au regard
de la forte implication des administratifs au niveau du bureau qui était
d'ailleurs présidé par le représentant du ministre de la culture. Il faut donc
reformater cette structure et lui redonner vie afin qu'elle travaille
désormais en synergie avec les administrateurs du Fonds d’Aide à la
Culture.En 2ème point, le professeur propose le toilettage des textes régissant
le fonctionnement et le mode de gestion du Fonds d'aide à la Culture, ceci à la
lumière des institutions coercitives proposées par la loi N-91-006 du 25
février 1991, dont le Conseil national des arts et de la culture (CNAC). En un 3ème
point, le professeur Albert Bienvenu Akoha propose "l'exécution de la charte
culturelle, rien que la charte culturelle et toute la charte culturelle du
Bénin". Et enfin, il a invité le Ministère de la culture à se doter d'un
Centre de recherche pour la dynamique culturelle.
Donatien GBAGUIDI
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