Roberto Ewassadja en gros plan |
Jeune, à l’école du professeur
Bienvenu Akoha, il s’est forgé sa monture. Et peu à peu, il poursuit son chemin
vers la cime des arts et de la culture du Bénin. Sa spécialité, ce sont les
danses cérémonielle et royale. Promoteur de l’emblématique événement annuel
"Hymne national dans nos langues nationales", il a reçu depuis quelques
jours, l’onction de la Chine pour
renforcer ses capacités dans le domaine des arts et de la culture dans lequel
il officie il y a des années déjà. Il s’agit de Roberto Ewassadja, le promoteur
de l’Ecole africaine de danses cérémonielle et royale (EADCR)
« Martin Ewassadja Tohwendo mabu". Depuis la Chine, il a accepté de répondre
à nos questions. Lisez
Vous avez
été sélectionné pour une série de formations en Chine. Que peut-on retenir des
réelles motivations de votre choix ?
Roberto Ewassadja : D’entrée, je peux vous dire que cette série de formations
dont il s'agit concerne bien les enseignants artistiques et culturels de
l'Afrique francophone. Parlant d'enseignement artistique, nous nous retrouvons dans cette formation par
le biais de l’école qui fait auparavant des efforts dans la formation des
élèves dans le cadre artistique. Étant donné que l'on ne finit jamais
d'apprendre, quand nous avons été
identifié et approché par rapport à notre sélection pour cette formation de
renforcement de capacité des enseignants
dans ce domaine, nous n'avons pas hésité à accepter l'offre.
Pendant tout votre séjour, quelles sont les différentes activités et formations auxquelles vous avez pris part ?
Pendant tout votre séjour, quelles sont les différentes activités et formations auxquelles vous avez pris part ?
Roberto Ewassadja en pleins cours |
D'abord, il faut reconnaître que la Chine a une
diversité artistique qui ne dit pas son nom. Au cours de notre séjour qui se
poursuit, nous avons pris part à des modules de cours pour l'apprentissage de l'usuel de la langue
chinoise, le parlé et l'écrit, qui sont le B.a.-ba de la langue.
En plus, un programme de cours de renforcement nous a été donné. Reconnaissons qu’ici
en Chine, sur toute l'étendue du
territoire, on fait 30% de théorie et
70% de pratique, d'où des modules de cours en classe et le reste en pratique.
Ce qui nous a amené à aller dans quelques établissements publics comme privés,
où l'enseignement artistique est au top niveau. Nous sommes passés également dans
les ateliers de production artistique.
Il faut dire que cette formation s’est déroulée dans plusieurs villes de la Chine à savoir l'Université de Zhéjiang passant par YIWU, PEKIN/BEJING par HANGZHOU à JINHUA. Nous avons pu visiter des sites touristiques comme la Grande Muraille de Chine, la Cité interdite, le Lac de l'ouest etc....
Il faut dire que cette formation s’est déroulée dans plusieurs villes de la Chine à savoir l'Université de Zhéjiang passant par YIWU, PEKIN/BEJING par HANGZHOU à JINHUA. Nous avons pu visiter des sites touristiques comme la Grande Muraille de Chine, la Cité interdite, le Lac de l'ouest etc....
Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez dû faire face en Chine, vu que vous êtes du Bénin, un pays francophone ?
Comme difficultés, nous pouvons dire qu’en matière de la langue, nous en avons eu d'énormes, car les Chinois sont des conservateurs et leur langue et leur culture leur sont plus chères. Donc, nous avons eu mal à échanger. Mais, une interprète a été commise par l'Université organisatrice dudit séminaire pour nous aider.
Après ces nouvelles expériences
acquises, comment comptez-vous mettre tout ceci au profit de votre école pour
mieux la dynamiser?
Je crois que nous avons acquis de nouvelles expériences, surtout basées sur la culture à la base. Et aussi, nous avons eu l'occasion comme chaque pays africain, de présenter la situation des enseignants artistiques de nos pays respectifs. Donc, en ce qui concerne notre école, nous allons bousculer un peu les choses, réaménager nos programmes pour mettre en application ces expériences et permettre aux établissements publics comme privés de notre pays d'en bénéficier.
Quelles sont vos nouvelles perspectives ?
Comme perspectives, nous voulons d'abord que cette formation soit réitérée pour nous permettre d'être au même niveau d'évolution que les autres. Aussi, nous comptons, à travers notre formation que nous lançons le 30 juin prochain, faire un retour sur notre séjour en Chine avec quelques acteurs artistiques et culturels pour qu'ils touchent du doigt, la réalité et sachent quoi faire.
Je crois que nous avons acquis de nouvelles expériences, surtout basées sur la culture à la base. Et aussi, nous avons eu l'occasion comme chaque pays africain, de présenter la situation des enseignants artistiques de nos pays respectifs. Donc, en ce qui concerne notre école, nous allons bousculer un peu les choses, réaménager nos programmes pour mettre en application ces expériences et permettre aux établissements publics comme privés de notre pays d'en bénéficier.
Quelles sont vos nouvelles perspectives ?
Comme perspectives, nous voulons d'abord que cette formation soit réitérée pour nous permettre d'être au même niveau d'évolution que les autres. Aussi, nous comptons, à travers notre formation que nous lançons le 30 juin prochain, faire un retour sur notre séjour en Chine avec quelques acteurs artistiques et culturels pour qu'ils touchent du doigt, la réalité et sachent quoi faire.
En guise de conclusion, que
diriez-vous ?
En guise de
conclusion, nous pouvons vous dire que cette formation que nous avons eu la
chance de suivre en terre chinoise, cadre avec le projet du gouvernement qui veut
généraliser l’enseignement des arts et la culture dans le système éducatif
béninois. Donc, tous les encadreurs
culturels ont droit à un retour de notre formation. Pour savoir comment prendre
au sérieux ce projet, je m’engage à accompagner
le gouvernement pour sa
réalisation.
Entretien réalisé par Donatien
GBAGUIDI
Source: L'Evénement Précis
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