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mardi 29 mai 2018

Institut Français de Cotonou: Le concert de défi des "Frères Guèdèhounguè"

Issus de feu  vénérable et viril  chef suprême du culte  Vodoun, Sossa Guèdèhounguè, d’une fratrie de 146 enfants, de 36 différentes femmes, le groupe artistique, "Les Frères Guèdèhounguè", ont tonné, ce samedi 27 mai 2018, à l’Institut Français de Cotonou. Habillés en tissus blancs, sur un pantalon tout aussi blanc  qui descend sur des pieds nus, avec un foulard blanc sur la tête, ils ont revisité leur enrichissant répertoire empreint de rythmes vodoun, avec des chansons dégageant à la fois, incantations,  philosophie et amour. Un véritable show qui a mis en ébullition, le public témoin de ce concert déroulé sur deux  heures de temps, environ.


Le concert a démarré par un morceau rituel. "Akiza" ou le "balai mystique". C’est ce titre fétiche qui a ouvert le show. Selon les précisions données par Prince Agba ou Bertin Guèdèhounguè, le porte-parole du groupe, « le balai mystique est exécuté pour magnétiser  les lieux, balayer toute souillure qui s’y trouve, afin que le concert se déroule dans de bonnes conditions ».  Cette précaution parce que, selon certaines indiscrétions, le groupe aurait reçu des menaces qui font état de ce que la pluie allait les contraindre à ajourner le concert. Cette indiscrétion, Prince Agba va la confirmer à la fin du concert. « Nous venons de terminer en beauté, le concert, contrairement à ce qu’on nous a promis. Maintenant, je vous prie de rentrer vite à la maison. Car, pour votre information, s’il n’y a pas pluie ici, à l’Institut Français, alors qu’il y a eu pluie à Calavi,  au Stade de l’Amitié et donc un peu partout à Cotonou, c’est bien parce que les Frères Guèdèhounguè sont là », a-t-il lancé dans un public debout, qui continue néanmoins de réclamer de poursuivre le concert. Et pourtant, plus de deux  heures se sont déjà écoulées. Sous pression des spectateurs donc, le groupe a été contraint de prolonger le spectacle, avec trois autres différents titres. Un bonus à l’issue duquel, le groupe  a dû supplier les spectateurs, à mettre fin au show. Un show qui a mobilisé le public autour de 14 différents  titres à succès tels que "Azangban", le morceau de l’espoir, "Sèdégbé" qui dénonce la méchanceté humaine. Et tout ceci, sur des rythmes divers et variés comme du "adja", du "blékété", du "sandrô", du "kété" et consorts.

 Donatien GBAGUIDI

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