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jeudi 24 mai 2018

50ème anniversaire de Poly-Rythmo:Des secrets de vie, la touche Homéky et un menu accrocheur !

Les conférenciers
Ils ont eu le génie d’avoir bercé des générations, composé des chansons qui résistent toujours au temps. Des secrets de vie, ils en ont sans doute, pour avoir résisté aux vices de la célébrité, avec un record de longévité de leur groupe qui continue de susciter des curiosités. De mai 1968 à mai 2018, de l’eau a coulé sous le pont. Des fondateurs du groupe, pas des moindres comme Clément Mèlomè ont dû quitter le bateau. Mais, le reste, aujourd’hui, conduit par Vincent Ahéhéhinnou,  continue de faire flotter le flamboyant flambeau du  Tout-Puissant  Poly-Rythmo, à travers le monde. Et  ceci,  avec une équipe quelque peu rajeunie, qui, pas à pas, apprend pour assurer la relève, lorsque  l’inévitable heure de l’épuisement, aura saisi Vincent Ahéhéhinnou et ses autres congénères. Vincent Ahéhéhinnou qui, face à la presse culturelle, ce mardi 22 mai 2018, à Canal Olympia Wologuèdè, assisté des membres du Comité d’organisation du 50ème anniversaire du groupe, a levé un coin de voile  sur la vie du groupe, l’agenda du cinquantenaire, de l’emblématique groupe, Poly-Rythmo.

    
Le cinquantenaire du groupe Poly-Rythmo est devenu une affaire nationale. Et c’est ce qui justifie, l’implication personnelle du Ministre du tourisme, de la culture et des sports, Oswald Homéky. Et la touche Homéky, comme l’a expliqué Bellaminus Acakpo, le secrétaire général du ministère (SGM), à la conférence de presse, s’observe à plusieurs niveaux. Primo, le gouvernement met en vedette, le groupe Poly-Rythmo, à travers un géant concert, qui se tiendra le 1er août 2018. Ils ne seront pas seuls, sur ce concert. « Ils vont communier avec les artistes de la nouvelle génération lors de ce géant concert », a précisé Bellaminus Acakpo. Au deuxième niveau d’implication du gouvernement dans ce concert, il faut noter « une tournée nationale au profit du groupe Poly-Rythmo, dans les 12 départements du Bénin », a informé le SGM du Ministère. Là encore, l’idée d’impliquer la nouvelle génération dans l’apprentissage  de l’enrichissante carrière du groupe Poly-Rythmo subsiste. Des artistes de la nouvelle génération seront également impliqués, dans cette tournée nationale, pour accompagner le groupe Poly-Rythmo. Au 3ème niveau d’implication du gouvernement béninois, dans l’organisation de ce cinquantenaire, il y a que le Ministère du tourisme, de la culture et des sports, fera suivre le groupe, d’un technicien, qui enregistrera toutes les étapes des festivités, tant au Bénin, qu’à l’international. Outre ces événements majeurs, Poly-Rythmo, étant un groupe à dimension internationale, est également invité sur plusieurs festivals en Europe, selon les propos de Vincent Ahéhéhinnou. Plusieurs autres manifestations sont également prévues, pour marquer l’événement, qui vise particulièrement « à montrer à la jeune génération, que seuls le travail bien fait et la détermination, constituent la clé de réussite dans la vie », comme l’a rappelé, Sessi Tonoukuoin, le président du comité d’organisation des manifestations officielles du cinquantenaire.

Secrets de vie, et ce que veut aujourd’hui Poly-Rythmo
L’ultime souhait du groupe Poly-Rythmo, après 50 ans d’existence, c’est de trouver un espace pour ériger un Centre Multi-Médias. Un centre Multi-Médias qui non seulement, permettra d’archiver « les plus de 1000 titres de Poly-Rythmo quasiment tous collectionnés aujourd’hui », mais d’assurer des formations au profit des jeunes talents, selon les précisions de Vincent Ahéhéhinnou. Mais jusqu’à ce jour, en dépit des nombreuses démarches menées auprès des autorités de la Municipalité de Cotonou, ce souhait demeure un rêve. Les membres du groupe s’en remettent alors, selon les explications de Vincent Ahéhéhinnou, au Ministre Oswald Homéky, afin que ce Centre Multi-Médias puisse enfin se concrétiser. A cette conférence de presse, le groupe a été quelque peu secoué dans son intimité. La cohésion maintenue dans ce groupe, malgré cette longévité, alors que l’argent, la femme sont les principaux vices qui défont la plupart des groupes béninois, demeurent une énigme pour plus d’un. Conscient de la chose, Vincent Ahéhéhinnou, interpellé sur la question,  commence d’abord par rendre hommage à feu Clément Mèlomè. Lui qui a été, le premier responsable du groupe, et qui « y a instauré une rigueur implacable que nous continuons de respecter aujourd’hui ». De quelle rigueur parle Vincent Ahéhéhinnou ? Il répond : « L’unité de notre groupe, nous la devons à feu Clément Mèlomè. Il nous a clairement dit au départ : Vous pouvez vous chamailler, vous pouvez vous crier dessus, mais celui qui lève la main, le premier sur l’autre, je le vire. Cette discipline du groupe, nous avons dû la respecter jusqu’à présent », a expliqué  Vincent Ahéhéhinnou. Et que dire alors des questions liées au partage de l’argent gagné dans les différentes prestations ? Là encore, Vincent Ahéhéhinnou répond sans hésitation. « Nous étions 8 membres fondateurs au départ. Quand nous finissions les prestations, l’argent est partagé à part égale ». Une règle qui n’est plus totalement respectée aujourd’hui, vu que des jeunes ont fait leur entrée dans le groupe. « Je peux vous dire aussi qu’aujourd’hui, nous autres membres fondateurs, nous gagnons un peu plus que les jeunes. C’est de droit, et les jeunes qui nous accompagnent le comprennent bien », a confessé Vincent Ahéhéhinnou, avant de convier tous les Béninois, à se mobiliser derrière eux, pour la réussite des manifestations du cinquantenaire. Un cinquantenaire qui couvre toute l’année, selon les propos de Sessi Tonoukouin, le président du Comité d’organisation.

Donatien GBAGUIDI

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