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jeudi 9 mars 2017

Exposition Performance: Le coup d’essai original de Jéruséline Adivignon



Jéruséline Adivignon en pleine démonstration
La Fédération nationale de théâtre du Bénin (Fénat) a révélé, à son siège à Mènontin,  ce mercredi 8 mars 2017, sous le parrainage du promoteur culturel, Gaston Eguédji,  les talents de performeur de l’artiste peintre, plasticienne, Jéruséline Adivignon. A l’occasion, l’artiste  a fait preuve d’imagination pour marquer la mémoire de ses visiteurs.


Le 1er coup original  de cette exposition performance réside dans la cérémonie officielle d’ouverture. Et là, à la place des discours, c’est la déclamation poétique qui s’est invitée. Un exercice assuré par un habitué de cet art, qu’on ne présente plus. Il s’agit de Patrick Djossou, journaliste à la télévision nationale. De la déclamation qui restitue  la biographie de l’artiste, Jéruséline Adivignon, avec un parcours professionnel atypique, qui dévoile les secrets de  sa trop forte propension pour  la beauté. Au-delà de ses talents de plasticienne, en effet, Jéruséline Adivignon est donc aussi un Mannequin.
Et c’est bien ce qui justifie le second coup original de son exposition performance. Pour la présentation de ses tableaux en exposition, Jéruséline Adivignon ne fera pas comme tout le monde. Elle y va avec art. Et c’est à travers un défilé. Pas un défilé de mode. Mais un défilé de tableau d’art qui fait défiler les mannequins, chacun avec un tableau, soumis aux explications du maître de cérémonie, Patrick Djossou, sur fond de musique qui retient l’attention d’un public visiblement médusé. On y découvre alors, des tableaux à double visage, qui laissent  entrevoir une face ouverte et une face cachée, ayant pour marque principale,  « une intensité de regards ». Ensuite, le tableau baptisé "Canlin-lon" (tissage de cordes) a défilé. Ici, on y voit une tête faite de longs dreads bien dressés, orientés vers le ciel,  qui symbolisent, selon les explications de Patrick Djossou, «la combinaison entre le ciel et la terre ». Le 3ème tableau en défilé d’art, dévoile plusieurs visages qui orientent leurs regards vers le ciel. Il symbolise, selon les explications de Patrick Djossou, « une superposition de regards pluralistes sur le monde ».
Après ce défilé de type particulier, le public est invité au dehors pour la performance de l’artiste.
Et c’est là que se dévoile, le dernier coup original de Jéruséline Adivignon. En live, sur deux coupures de linge blanc, soutenues par un bâton, porté en équilibre au cou, avec les deux bras par un jeune homme, Jéruséline Adivignon y délaisse ses empreintes, avec une diversité de couleurs de peintures. Au résultat final, on a bien l’impression d’être en face d’un couvent. Toute chose qui renseigne bien sur le caractère endogène des sources d’inspiration de l’artiste. Une artiste que la Fénat souhaite bien, aux dires de son président, Pascal Wanou, « hisser, positionner et célébrer » à partir de ce premier coup d’essai réussi.
  
Donatien GBAGUIDI

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